Maxime Tommasini et Pierre Reboud, respectivement président et directeur de la Régie des transports de Marseille (RTM) se sont félicités des réalisations et des performances de la RTM en 2015 qualifiée modestement « d’année de transition. » Sous la houlette de l’autorité organisatrice (AOT) Marseille Provence Métropole, de nombreuses initiatives et développements ont été prises. Maxime Tommasini, nouvellement élu conseiller régional Paca (il devrait être d’ailleurs élu ce mardi 26 janvier président de la commission transport) a remercié à de nombreuses Guy Teissier pour le soutien et les moyens déployés.
Succès du T3 (35 000 voyageurs par jour), de la 3ème navette maritime jusqu’aux Goudes (16 000 passagers) ou encore des nouvelles lignes de bus, développement de l’offre pour les croisiéristes, intégration du ferry-boat ou du réseau de bus de La Ciotat, nouvelles certifications et amélioration de la satisfaction des clients font parités des bons points glanés par la RTM sont autant de marqueurs de l’année 2015. L’application mobile lancée en décembre 2013 reste populaire avec quelque 206 000 téléchargements cumulés.
Toutes les voitures du métro équipées de caméras
Les responsables du réseau de transports insistent particulièrement sur les efforts en matière de sécurité. Selon eux les « faits d’insécurité (dégradations, insultes, jets de pierre) ont baissé de moitié sur un réseau RTM qui se développait ». La baisse est de 17% en 2015 avec 1300 « faits générateurs d’incidents soit 270 de moins qu’en 2014. » La vidéo-surveillance continue de se déployer. En 2015 l’ensemble des rames de métros été équipées de caméras, à raison de deux par voiture. Le total des caméras qui équipent le réseau RTM atteint 4600 unités !
L’ensemble de cette évolution s’est déroulée dans un conteste financier maîtrisés se félicite encore la RTM ce qui permet à l’opérateur d’envisager la prise en charge à hauteur de 18% du budget de renouvellement des rames de métro (90 millions d’euros sur un total de 500 millions) dont l’achèvement complète est planifié pour 2023. Les premières nouvelles rames, entièrement automatisées (sans conducteur) devraient être livrées en 2019. Un cahier des charges est en cours de rédaction avant un appel d’offres auprès des constructeurs.
Futur siège : direction l’Astrolabe sur Euroméditerranée
Autre vaste chantier, à plus court terme cette fois : le déménagement du siège de la régie, actuellement situé avenue Clot Bey dans le 8ème arrondissement tout prêt du parc Borély. Le déménagement des 240 personnes est acté et devrait être bouclé cet été. Le siège sera à cet horizon situé au sein d’Euromed Center avec l’essentiel des effectifs dans l’immeuble Astrolabe et un plateau sein du Calypso, le bâtiment voisin. Pour Maxime Tommasini, « c’est normal de s’adapter et de rejoindre le poumon économique de la ville. »
Le nouveau voisinage devrait permettre ainsi de côtoyer les grands donneurs d’ordre métropolitains à commencer par le conseil de territoire de Marseille Provence Métropole qui sera tout proche, dans l’immeuble en cours de construction, La Marseillaise.
Vers un transport métropolitain durable
La perspective métropolitaine est forcément dans tous les esprits même si Pierre Reboud s’interdit toutes vélites hégémoniques : « La RTM ne se positionne pas en agresseur (des autres exploitants de transports publics du territoire, NDLR). Nous avons un savoir-faire, notre responsabilité est de le mettre à la disposition de la métropole, notamment sur la billettique et l’information aux voyageurs. » Les responsables de la RTM se targuent en effet d’être les seuls à devoir gérer un réseau avec autant de modes de transports (tram, bateaux, métro, bus).
Les opérateurs étrangers ne s’y trompent puisque de « nombreux confrères viennent voir comment nous fonctionnons ici » affirme Maxime Tommasini, « notamment en matière d’expérimentation de bus électrique. » Selon la régie « avec l’évolution des normes et grâce au rajeunissement du parc, le volume de rejets polluants du parc RTM 2014 est de 60% inférieur au volume de ces rejets produits en 2006. »
Et les efforts en la matière ne sont pas terminés : « L’avenir du transport public urbain en bus s’envisage en tout électrique; la RTM s’engage aujourd’hui vers un parc en grande partie « tout électrique » dès que l’offre des constructeurs le permettra, proclament à horizon 2020. »
L’année 2015 en vidéo par la RTM