L’Agam (Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise) vient de rendre public l’Observatoire des mobilités de Marseille Provence Métropole. Une étude menée en 2014 sur les modes de déplacements des habitants de la Communauté urbaine MPM avec des pistes de développement pour la future métropole Aix-Marseille-Provence qui verra le jour au 1er janvier 2016, dans deux semaines.
Pourquoi pas de bilan plus tôt ?
L’observatoire des mobilités, un document de 75 pages ,est le premier de ce type dans l’histoire de MPM. Ce projet est né il y a pourtant plus de trois ans mais les années 2012 et 2013 « ont servi a caler les données », explique t-on au pôle territoire durable de MPM. Clairement deux ans ont été nécessaires pour mettre en place les différentes mesures étudiées. 2014 a ensuite permis d’entrer dans le vif du sujet. L’Observatoire des mobilités, premier du nom donc, reprend les habitudes, les modes de transports très utilisés et ceux plus délaissés sur le territoire de Marseille Provence Métropole. Le texte trace ensuite les projections pour le territoire métropolitain.
Rééquilibrer l’ouest et l’est de la future métropole
Un constat partagé par tous aujourd’hui, pour la Métropole Aix-Marseille-Provence la mission la plus urgente sera de créer du lien entre les « capitales métropolitaines » afin d’éviter « une vision centralisatrice sur Marseille ». Un véritable enjeu pour Laure-Agnes Caradec, présidente de l’Agam.
Transports collectifs urbains : urgence de développement à l’ouest
165 millions de voyages ont été comptabilisés sur 2014 en transports collectifs urbains sur le territoire de MPM. Sur ces 165 millions de voyages, seulement 3 269 ont été comptabilisés, hors du réseau RTM – des voyages sur les réseaux Bus de l’Etang, CiotatBus et les autres (Bus des Collines, Marcoulines, etc…) – une part infime, donc. Les usagers des réseaux de transports en commun, autres que MPM sont moins nombreux. La baisse de fréquentation se fait ressentir en particulier sur Ciotatbus et sur les réseaux des Bus de l’Etang. Des travaux d’aménagement sur le secteur de Marignane ont également poussé les usagers ces derniers mois à trouver d’autres solutions.
Des projets se développent, en parallèle à ce constat, sur la zone. Exemple avec le principe acté « depuis un peu plus de 3 semaines de mettre en place des navettes maritimes sur l’étang de Berre », indiquait Robert Assante, vice président de MPM et adjoint au maire de Marseille en charge des questions d’environnement, de développement durable. Budget, 18 millions d’euros.
Vincent Tinet, chargé d’études sur la mobilité au sein l’Agam confirme cette tendance. « Dans l’ouest du secteur, autour de l’étang de Berre, le transport en commun était limité au transport scolaire c’était le règne du tout voiture. Il y a aujourd’hui des projets qui vont dans le bon sens ». Exemple de ce regain avec le projet Ulysse qui a permis de développer le réseau de bus entre Martigues et Istres. Beaucoup de choses restent à faire et selon Vincent Tinet, cela passe par le développement sur terre comme les TER et les réseaux de car. « Les communes dans le secteur en ont pris conscience », assure t-il.
L’autopartage, la bonne idée qui doit être développée
78 voitures partagées réparties dans 24 stations. L’autopartage est véritablement le mode de transport qui laisse augurer de belles perspectives sur le territoire métropolitain. Pour l’instant réservé aux marseillais ce mode de transport permet de remplacer neuf véhicules quand une voiture est empruntée. Cette offre a connu une évolution de 52% sur les trois dernières années, elle est exclusivement orientée sur les motorisations hybrides et électriques depuis 2013.
(Illustration issue de l’Observatoire des mobilités de Marseille Provence Métropole)