Le Comité de consultation Ouest Etang de Berre, conseil de développement du San Ouest Provence et de la Communauté d’agglomération du Pays de Martigues, composé de membres issus de la société civile, vient de rendre son rapport général 2014-2015. L’un des sujets marquants concerne le tourisme et plus particulièrement des pistes de développement pour un secteur en manque cruel de dynamisme, dans ce secteur du département, à en croire le texte et ses auteurs qui avancent des pistes à creuser.
Le Comité de Consultation Ouest Etang de Berre (conseil de développement commun aux EPCI CAPM et Ouest Provence) vient de rendre son rapport général d’activité pour la période 2014-2015. L’un, des principaux points abordés concerne le tourisme. Les auteurs du texte n’y vont pas par quatre chemins en pointant du doigt cette activité, pourtant très forte à l’échelle du département entier, comme le parent pauvre du dynamisme économique à l’ouest de l’étang.
« Nous revendiquons une partie de la Provence »
Le texte dresse un constat et propose des pistes (détaillées dans le rapport, en bas de l’article) qui ressemblent à s’y méprendre à un chantier entier et global. Les auteurs du rapport constatent « que l’ouest de l’étang de Berre n’est pas une destination mise en avant par Bouches-du-Rhône Tourisme ou le comité régional du tourisme ». Clairement, la priorité est donnée à l‘est des Bouches-du-Rhône, en commençant par Marseille dont le développement de ces dernières années est particulièrement important, surtout à travers le trafic des bateaux de croisières, mais aussi en Camargue.
Pour Bernard Niccolini, vice-Président du comité de consultation : « Il y a tout à faire car aujourd’hui, dans la région, le tourisme tourne autour de trois grands thèmes. Marseille, la Camargue et la Provence. La notion de “Provence” est vaste et nous revendiquons une partie de la Provence en étant à l’ouest de ce territoire. Ce qui nous paraît intéressant en terme de développement c’est de pouvoir identifier cet ouest-Provence là. Bouches-du-Rhône Tourisme et le Comité Régional du Tourisme [deux organismes qui gèrent l’activité touristiques à l’échelle du département pour le premier et de la région pour le second, NDLR] ont été agréablement surpris par tout le potentiel et jamais mis en évidence. Ils ont adhéré à nos propositions ».
Les élus des 9 communes de l’ouest du département autour de l’étang de Berre ont donc le texte entre les mains. Là aussi, le travail est encore vaste pour l’association. « Maintenant on doit finir de convaincre nos élus, indique r. Ils ont encore certaines craintes de voir disparaître l’industrie. Mais on n’est pas dans ce scénario-là ».
Développer le tourisme industriel
Alors que les craintes des élus se concentrent sur le maintien de l’activité économique que l’industrie tient à bout bras, l’association veut au contraire allier ces deux forces en développant un tourisme industriel. Visiter les industries de l’étang de Berre comme on se promène au pied des volcans d’Auvergne ou des pyramides d’Egypte ? « Chiche ! lance Bernard Niccolini, ça consiste à visiter la rade de Marseille et le grand port maritime, par la mer et par la terre avec des visites régulières. Ce qui existe déjà à ce niveau-là a du succès. » Une manière surtout de se détacher de ce que propose les autres grandes zones touristiques des Bouches-du-Rhône ou encore des départements voisins. Un créneau original et par définition pas encore exploré.
« On veut créer la marque Ouest Provençal »
Le collectif veut créer une dynamique marketing autour du tourisme de l’ouest des Bouches-du-Rhône. Du marketing et donc une marque commerciale qui pourrait bien voir le jour prochainement. Elle s’appellerait Ouest Provençal et pourrait être la bannière de produits de ce terroir. Là aussi, la proposition est en bonne place dans le rapport.