A toute vapeur
Qui ne se souvient de la réplique de César à son fils. Ce dernier croit entendre la sirène d’un navire quittant le port : « Tè, c’est le bateau de Saïgon ! » « Maison non, rétorque son père calé derrière son bar, c’est le percolateur ! » Du coup on se met à penser que sur le Vieux Port le fameux percolateur et le ferry-boat c’est pareil. Combien sommes-nous en effet à s’être entendu répondre autour de 12h dans un bistroquet que « la machine avait un problème technique ! » Et de nous passer du coup d’un café. Eh bien figurez-vous que c’est la même chose pour le ferry-boat. Il est souvent arrêté pour des problèmes techniques. Pas du tout dit l’élu chargé de cette institution maritime et néanmoins service public très apprécié par les Marseillais. La raison de ces arrêts intempestifs « c’est un manque de personnel ». Didier Réault (Les Républicains) qui a du caractère, dit-on au conseil départemental, devrait rapidement torpiller celui par qui cette rupture de ligne arrive trop souvent.
C’est dans le Routard
Petite évocation sélective dans le Routard 2015 sur Marseille (9,90€ Hachette et routard.com). On évoque en un chapitre appelé « Personnages » les hommes politiques marseillais célèbres. Sans surprise Adolphe Thiers, Gaston Defferre, Jean-Claude Gaudin et Renaud Muselier. Il nous est dit que Gaudin a été « socialo-centriste ». Voire. Puis un tout petit paragraphe évoque Marius Masse, René Olmeta, Samia Ghali (Tous PS) et Guy Hermier (PC). On se dit que les oubliés sont dans le chapitre suivant intitulé Plongée sous-marine. Non, il ne s’agit que de nos fonds sous-marins. Les Mennucci, Vigouroux, Guérini pour le Routard c’est touchés-coulés et portés disparus.
Caroline et Samia … sous pression
Récemment au conseil municipal deux élues Samia Ghali (PS) et Caroline Pozmentier (Les Républicains) se sont affrontées rudement. La première a traité la seconde de « blonde ». Cette dernière a répliqué que la première était « raciste ». Comme dirait Cyrano, « c’est un peu court en somme ». Et si nos deux guerrières mettaient leur talent oratoire au service du Made in Marseille. Elles pourraient ainsi faire de la publicité pour ces bières marseillaises qui sont en train de s’imposer. La Cagole et plus récemment brassée La Minotte. En revanche, nous, on évitera de dire qui est qui. De peur d’en faire… tout un pastis.
Les étoiles sous les étoiles
C’est une tradition depuis que les légions romaines ont conquis la Provence et le Languedoc. Les amphithéâtres dont celui d’Orange et son célébrissime mur ont participé à installer définitivement les plus beaux spectacles sous les étoiles. En dehors des grosses machines comme les Chorégies, la Roque d’Anthéron et le festival d’Art Lyrique, les amateurs de musique (toutes les musiques) et de théâtre sont particulièrement à la fête. Au-dessus de l’anse de la Fausse Monnaie on peut déguster des moments rares dans les gradins du théâtre Silvain (Francis Huster, Charles Berling, Fiori, Doré, Radio Babel…). Ou pousser jusqu’à Gémenos où le théâtre de verdure a fait un tabac avec une ouverture de saison royale : la belle famille Chedid. Un régal qui a laissé les cigales sans voix.
Le conte, le comte et les comptes
Un ancien d’Attac (Association anti-capitaliste) s’amuse ainsi. « Quel est le rapport entre le château d’If et Aix ? » Il surenchérit devant notre silence. « Montecristo ». Devant notre perplexité, il explique. « Dans l’île près du Frioul on parle beaucoup du comte de Montecristo inventé, à Aix lors des rencontres économiques (Organisées par le Cercle des Economistes de Jean-Hervé Lorenzi) on a beaucoup fumé de Montecristo ». Un peu « capilotracté ». Mais c’est vrai que pendant la guerre économique qui ravage la Grèce, il est si bon de fumer un calumet en paix dans les jardins aixois où tout est « calme, luxe et volupté ».