C’est certainement le style de sac le plus copié du net et pourtant jamais égalé. Pomponette est une marque créée par la Marseillaise Béatrice Péron, en 2003, rejointe par la suite par Camille Pucinelli. Depuis, mère et fille s’activent quotidiennement dans leur atelier pour mélanger les tissus et les matières et qui font de Pomponette une véritable signature. Retour sur cette marque artisanale qui veut le rester malgré le succès.
Après une année passée aux Beaux-Arts, Béatrice Péron a choisi tout d’abord une voie professionnelle plus classique et travaillera pendant vingt ans dans une grande société marseillaise. « J’ai senti qu’il fallait un plus pour les Beaux-Arts que je n’avais pas le temps d’explorer » explique Béatrice Péron. Mais son côté créatif n’est jamais parti très loin et, parce qu’elle avait toujours vu la machine à coudre de sa mère, en 2003, elle se lance dans la fabrication de cabas. Ses premiers modèles, à frous-frous, sont en vente à la boutique Yaël. Les Marseillaises branchées s’en souviennent encore. Le succès est immédiat mais l’année suivante, plutôt que d’entrer dans un réseau de distribution qui lui ferait « perdre mon âme d’artisan, j’ai préféré offrir ma propre boutique, rue Breteuil », nous confie-t-elle.
Depuis, les étoiles ont remplacé les frous-frous et chaque jour, c’est une quinzaine de modèles qui sort de l’atelier, ici, à Marseille. Des pièces uniques la plupart du temps ou en toute petite série. Trois trois tailles – paco, moyen et grand – pour trois prix, de 170 euros à 240 euros. « Les patchworks changent à chaque fois. Ça, c’est le talent de ma fille. Et moi, maintenant je m’occupe principalement de la coupe, des poches et détails. »
Il faut reconnaître que c’est à Pomponette que l’on doit la mode inspirante des grands cabas. « Le concept Pomponette est déposé et pourtant cela n’empêche pas certaines personnes de le copier ouvertement. Ma famille me dit que c’est la raison du succès mais je n’apprécie guère… » Si le style est imité, l’original reste reconnaissable au premier coup d’œil. Il provient du choix des toiles et des sangles que Béatrice chine : sacs anciens de la poste, toiles militaires suisses, sangles de l’ex-armée tchèque… Des modèles devenus collector étant donné la raréfaction des matières premières ! « Mais j’aime aussi travailler des toiles de lin que je lave pour leur donner l’aspect recherché ».
(©Photos DV)
Informations pratiques :
> Boutique Pomponette – 72, rue Breteuil – Marseille 6e
> du mardi au samedi, de 10h à 12h et de 14h à 19h / lundi de 12h à 19h
> en ligne : www.pomponette.fr