La sécurité de la deuxième ville de France n’a jamais été autant abordée que ces dernières semaines. Retour sur la nouvelle stratégie territoriale de Marseille en matière de sécurité et de prévention de la délinquance, pour la période 2017-2020.
Depuis la première STSPD créée en octobre 2010, basée sur le renforcement de la présence dissuasive sur des sites prioritaires et un travail sur la proximité, 80% des objectifs ont été atteints, selon la municipalité. On assiste, depuis plusieurs années, à une vraie modernisation de la Police municipale de la Ville.
Les moyens matériels, allant des véhicules aux radios en passant par les équipements de protections, ont été renouvelés et modernisés, ce qui a nécessité un investissement de 15 millions d’euros. Aujourd’hui, la police municipale marseillaise est la première de France, puisqu’elle compte 417 agents. Et pour maintenir les efforts et aller encore plus loin dans la protection de ses habitants, la Ville a présenté 13 modes opératoires, répartis en trois axes, issus de travaux menés depuis plusieurs mois.
D’ici à 2022, plus de 1500 caméras sur l’ensemble du territoire urbain
Sept des 13 points concernent la tranquillité des Phocéens sur l’espace public. Pour toujours mieux la préserver, la Ville entend poursuivre le déploiement de la vidéo protection. D’ici à 2022, ce sont plus de 1 500 caméras qui devraient être disposées sur l’ensemble du territoire urbain. L’action des huit CLSPD territoriaux (Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance) sera confortée, pour que la collaboration entre le Parquet, les forces de l’ordre, les services de l’Etat et les collectivités territoriales soit plus efficace.
La vie nocturne marseillaise et l’établissement d’un programme de sécurité routière envers les 13/25 ans et les conducteurs de deux-roues notamment constituent des priorités pour l’autorité locale. En cette période estivale qui plus est. La sécurité et la tranquillité sur les sites balnéaires ; les réponses aux problèmes rencontrés par les bailleurs sociaux, comme l’enlèvement des épaves ; l’amélioration de la coordination des différents dispositifs de médiation sociale et de ses 300 agents, sont les autres modes opératoires sur lesquels la police municipale travaillera ces trois prochaines années.
La lutte contre la radicalisation
Le deuxième axe, lui, touche à l’accompagnement des publics. La Mairie tient à organiser le suivi des jeunes primo-délinquants et des mineurs qui ont quitté le processus scolaire. Grâce à la Cellule de citoyenneté et tranquillité publique (CCTP), les jeunes et familles qui ne sont pas sous le coup d’une mesure judiciaire, mais dont la situation est jugée préoccupante, pourront être pris en charge. De même, la nouvelle stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance entend faciliter le rapprochement des jeunes et des institutions, via de multiples dispositifs comme le bus info RTM dans les collèges, l’opération cadets du Bataillon des marins-pompiers de Marseille, ou l’activité du Centre de loisirs des jeunes. La lutte contre la radicalisation, sujet extrêmement sensible, reste au cœur des préoccupations. Un programme de sensibilisation du personnel municipal sera mis en place. Il sera destiné à améliorer l’accompagnement social des personnes radicalisées et de leur famille.
Enfin, le troisième pan concerne l’accès au droit et la justice de proximité. La Ville a ainsi annoncé la création d’une maison du Droit et de la Justice afin d’offrir, de manière gratuite, un service de qualité et diversifié à des avocats, notaires, ou conciliateurs. L’accompagnement des victimes d’actes de délinquance, de violences conjugales ou victimes indirectes des règlements de compte sera aussi défendue par la Ville sur cette période 2017-2020. Le dispositif de prise en charge des mesures de travail d’intérêt général (TIG) sera consolidé pour les majeurs et les mineurs.
Le bilan chiffré 2016 de l’action de la police municipale marseillaise : Depuis 2012, on a assisté à : |