Lundi 4 juin, Saïd Ahamada a rencontré la directrice du directoire du port de Marseille, avant une intervention à l’Assemblée nationale auprès de la ministre des Transports, Elisabeth Borne. Le député LREM évoque des « avancées significatives », sur plusieurs points.
Le député Saïd Ahamada a rencontré lundi 4 juin la directrice du directoire du Grand port Maritime de Marseille (GPMM), Christine Cabau-Woehrel, afin d’évoquer différents sujets. « Il s’agissait de discuter et d’avoir son avis sur les propositions de l’Etat sur la transition au GNL (Gaz naturel liquéfié, ndlr), savoir s’’il faut aller plus loin et si elle avait des propositions, notamment en vue de mon intervention dans la soirée, auprès de la ministre des Transports », confie le député à Gomet’à la sortie de la rencontre.
Saïd Ahamada est, en effet, intervenu à l’Assemblée nationale, en Commission des finances auprès d’Elisabeth Borne, sur la mise en oeuvre des mesures de lutte contre la pollution des navires prévues par le gouvernement lors du dernier Comité interministériel de la mer (Cimer). L’agenda prévisionnel du projet de zone à émission contrôlée (ECA) en Méditerranée a été défini. Il imposerait l’utilisation d’un carburant au taux de souffre maximal de 0,1%. L’étude du dossier devrait être finalisée en septembre 2018. Un dépôt devant l’Organisation maritime internationale (OMI) devrait avoir lieu d’ici fin 2018 ou début 2019 après concertation avec les États de la Méditerranée. En parallèle, des dispositifs seront proposés pour accompagner le déploiement du gaz naturel liquéfié et de l’hydrogène, carburants bien moins polluants.
L’accès à la mer de la Lave 2 inscrit au prochain appel d’offres du GPMM
L’autre point abordé avec Christine Cabeau-Woerhel est celui de l’accès à la mer pour les habitants, « sur lequel la directrice est aujourd’hui ouverte, notamment du côté du quai de la Lave », affirme Saïd Ahamada. En février, le port de Marseille a lancé un appel à projets pour réfléchir à l’avenir du quai de la Lave, situé à l’Estaque (16e) entre l’Espace Mistral et le port de Corbières. « L’objectif est de favoriser les projets qui proposent un accès à la mer dans le premier appel d’offres, sauf que ce n’était pas prévu dans le cahier des charges. J’ai donc demandé que cet accès à la mer soit inscrit dans le cahier des charges, dans le cadre de l’ouverture de la Lave 2. L’idée, ce n’est pas que les habitants se baignent, car il faudrait faire des aménagements et c’est à étudier… mais qu’ils puissent y avoir accès. C’est déjà une petite victoire ». Le premier appel à manifestation a pris fin le 31 mai. Le GPMM devrait se prononcer dans les prochaines semaines.
Autre avancée significative : l’organisation de réunions semestrielles qu’il co-organisera avec les acteurs portuaires et les riverains. « Aujourd’hui, le vrai problème, c’est la transparence et les informations qui ne circulent pas entre les habitants et le port. Or un port qui fonctionne c’est un port ouvert et inclus dans son environnement. La directrice à répondu favorablement à cette demande. Ca ne s’était jamais fait auparavant et c’est une bonne nouvelle ». La direction du Grand port maritime, les habitants, les comités d’intérêt de quartiers, les conseils citoyens et les associations de défense de l’environnement pourront ainsi dialoguer de manière transverse et régulière sous la houlette du parlementaire. Pour le député de Marseille, « le port doit être à la fois un atout économique pour la deuxième ville de France et un atout pour le cadre de vie des Marseillais ».
La première réunion aura lieu dans la première quinzaine de septembre.
Visionnez ici l’intervention de Saïd Ahamada et la réponse de la ministre des Transports.