“Tout est pourri ” dans ces taudis, constate l’envoyé spécial du New York Times à Marseille. Le premier quotidien des États-Unis a vu, dans un bâtiment de la rue Jean Roque, “des lézardes parfois si grosses qu’on pourrait y passer le bras”. Extrême pauvreté et violence cumulées, ce journal décrit la ville comme le “Detroit français”… Une localité qui déclarait l’an denier son état de faillite.
Paris Match n’est pas plus indulgent, titrant sur “la chute de la maison Gaudin”. Devenu “le vilain”. Renaud Muselier affirme ici que le maire n’est plus bâtisseur, mais fossoyeur. Pourtant, observe un juriste via La Tribune, “le maire (de Marseille) avait la possibilité juridique de faire réaliser d’office des travaux”. Citant une note officielle concernant le logement indigne, Le Canard enchaîné souligne que “22 millions n’ont pas été consommés” en vue d’y remédier. Titre du volatile sur ces loupés : “un phocéen sépare” l’ex-dauphin “Mumuse, patron LR de la région” du premier magistrat local.
“Chaque jour -renchérit La Croix– le scandale des taudis prend plus d’ampleur… La mairie tentant de rattraper en quinze jours ce qu’elle n’a pas réalisé en 25 ans”. Confirmation de l’adjoint Ruas : en deux semaines, la ville a reçu plus signalements de dégâts au bâti que durant toute l’année dernière ! 20 Minutes atteste du niveau élevé de l’anxiété des Marseillais , après l’évacuation d’une vingtaine d’immeubles par jour, plus de 1300 sans logis, même la préfecture régionale serait menacée, du côté de la rue d’Armeny . Selon Challenge, “après dix jours cauchemardesques”, Jean-Claude Gaudin est pris “dans la tourmente politique” et se retrouve “seul parmi les siens”.
Bololo
Breizh info décrit “Marseille en plein bololo”, citant Louis Gilet, qui peignait, en 1942, “une subure obscène, un cloaque où lèpre et corruption gangrènent jusqu’aux pierres “. En contrepoint, l’hebdo anticapitaliste assure que “Marseille sait se lever et se battre ….c’est un laboratoire du pire et du meilleur”. Quand un monde s’effondre, poursuit cet organe, “on assiste à la levée de ceux qui le refusent”.
Rubrique “vérification des informations”, Libération expose longuement comment les architectes des bâtiments de France repoussaient , en 2017, le dossier des travaux du 63 rue d’Aubagne, pour “des considérations esthétiques”. Un riverain de Noailles dit à La Vie : “Les propriétaires ont mis du placo-cache misère , et derrière, c’est resté pourri”. L’enquête de France 2 pour le journal télévisé du 22/11 révèle que maître Jacquier encaissait 345 € mensuels pour louer un appartement démuni d’eau chaude depuis huit ans. En dépit de sa démission métropolitaine, lui continue à recevoir ses indemnités électives.
Lauréate du Renaudot 2018, Valérie Manteau écrit dans ce quartier. Elle confesse au Journal du dimanche, repris ce 25 novembre par Europe 1, qu’elle préférerait voir disparaître les ampoules de Noël surplombant la Canebière, tandis que tant de gens perdent leur toit.
Le Monde observe que le bureau du maire dispose d’un magnétoscope à cassettes, mais que l’élu n’utilise ni le net, ni les réseaux numériques modernes. Dans le même quotidien, l’ex-ministre Carlotti et le cinéaste Guediguian plaident en faveur d’une conférence citoyenne sur la crise du logement, avec tirage au sort des participants. Bâtisseur du Mucem, Rudy Ricciotti s’associe à cet appel contre l’incurie. Nice Matin signale que cet architecte vient d’être condamné par le tribunal de Toulon à 4 mois de prison (avec sursis) et 150 000€ d’amende pour construction peu légale de sa villa de Cassis.
Toxiques et double arnaque
Russia Today évoque la requête de la justice italienne concernant l’aquarius. Ce navire aurait déposé en Sicile des déchets potentiellement toxiques : restes alimentaires et vieux haillons des migrants sauvés du naufrage . L’usine nouvelle rapporte le palmarès de Générations futures quand à l’usage du glyphosate : le Vaucluse est sacré champion national d’épandage de ce produit, que la science considère comme cancérigène.
Enviscope, quotidien en ligne sur l’actualité écologique de l’Auvergne à la Suisse, signale que , dans 7 ans, en 2025, le site ITER de Cadarache produira son premier plasma, aussi chaud que le soleil.
Huffington post diffuse une vidéo de Brune Poirson, ministre écologique élue de Paca, hostile au vendredi noir, le “black friday”. Elle y voit “une double arnaque”, car cette surconsommation est néfaste à la planète et au porte monnaie. La jeune femme promet pour l’an prochain une loi sur la durée de vie des achats- contre l’obsolescence programmée
Calinothérapie
Invité palais de l’Elysée, comme deux mille homologues, le maire de Chateauneuf le rouge interpelle , en direct sur BFM TV, le 21/11 vers 21h, le chef de l’état sur le partage de compétences dans les communes agglomérées … Promesse de Macron : je vais saisir le préfet de vos remarques. Ce que L’Express appelle “calinothérapie”. Sur 34 responsables du gouvernement fantôme installé par le parti Républicain, Le Figaro relève que le niçois Ciotti obtient le ministère de l’Intérieur. Restant secrétaire générale adjointe de cette formation , la marseillaise Boyer ,” filloniste de choc”, est qualifiée par Mediapart de “snippeuse médiatique des quatre colonnes”, tandis que l’ex-FN Allisio la situe “à droite de Marine Le Pen”.
Sur France 5, au cours du documentaire “la guerre des odeurs”, une visite à Allauch, berceau de Technicoflor, 70 salariés , experte dans combat des senteurs parfumant le monde, de Miami à Shanghai ou Jakarta. Courrier International et TV 5 monde soutiennent la saison franco-roumaine , un cadre dans lequel s’inscrira , en mars prochain, une installation du Mucem autour de sa collection de masques des Carpates, intitulée “persona”. Samedi 1er décembre, à 18h, théâtre de la comédie à Marseille, “pour comprendre le Venezuela bolivarien”, un confrère du Monde diplomatique (Maurice Lemoine), côtoiera Romain Migus , du cercle bolivarien de Marseille. Projection et dégustation également au programme.