Pour les oiseaux
Écureuils et oiseaux en détresse perdent ce mois de février leur dernier refuge provençal. A Buoux, au coeur du Luberon, malgré un solide réseau de soigneurs bénévoles, l’état cesse de financer ce centre régional de sauvegarde de la faune sauvage. Ventoux magazine.com regrette cette disparition.
Depuis 20 ans, ce site protège chaque année 1500 volatiles et petits mammifères, comme les hérissons malmenés sur les routes. Aude L. , vétérinaire bénévole, confie à Gomet’ qu’une des volières héberge actuellement un vautour moine, espèce menacée .
Selon la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), pour un budget annuel de 120 000€, il manque cette fois 40 000 €. L’alerte à la fermeture vient de paraître sur “mesopinions.com“. Dans ce département de Vaucluse ou fut élue une secrétaire d’état à l’écologie (Brune Poirson), une région pilotée par un médecin qui ne peut rester indifférent aux vivants en souffrance, cet abandon serait déplorable.
Le Monde questionne :”Comment pourrions nous vivre sans les oiseaux ?” , compagnons des hommes depuis 150 millions d’années. Récemment le Guardian publiait un article de Jonathan Franzen, sur “L’Altérité radicale des oiseaux”. En observant :”Ils construisent des maisons complexes et y élèvent des familles. Ils prennent de longues vacances d’hiver dans des endroits chauds … Ils aiment jouer … Ils chantent”. Bref, “ce que les populations d’oiseaux indiquent utilement, c’est la santé de nos valeurs éthiques”.
En prison
Le Monde encore interroge Manuel Cervera-Marzal, sociologue à l’université Aix-Marseille, expert en post-vérité et désobéissance civile. Il dit, après l’anti-esclavagiste américain Thureau, “sous un gouvernement injuste, la place d’un homme juste est en prison”! Ce même quotidien (daté du 9/02/2019) a vendu sa dernière page, en quadrichromie, à la Métropole Aix Marseille. Afin d’y vanter le “nouveau métro marseillais qui vous fera gagner du temps”. 22 km d’un réseau automatique, transportant chaque jour plus de 300 000 voyageurs.
La veille, le même journal évoquait les “relations amicales” existant entre Alexandre Ricard et le patron de LVMH (Louis Vuitton Moet Hennesy). Donc pas de démantèlement prévu pour le numéro deux mondial des spiritueux né à Marseille. Qui annonce toutefois “un plan d’économie de 100 millions d’euros” et des cibles plus “artisanales”, comme Lillet ou la tequila Avion . Suite à la décision du tribunal administratif de ne pas permettre un partenariat public-privé d’un milliard pour rénover 30 écoles, Challenge cite le conseiller socialiste d’opposition, Benoit Payan, heureux d'”une victoire historique“.
La Croix indique que le 16 février partira de Marseille une marche des gilets jaunes à destination de Paris, où devraient converger d’autres piétons, venant de Bordeaux et Strasbourg , des Pyrénées ou de Dunkerque. Objectif de ces convois : instaurer le RIC, Référendum d’Initiative Citoyenne. Le Canard enchaîné rapporte tout le mal que le président Muselier dit du maire de Marseille. “Gaudin se conduit comme s’il était le chef d’une case africaine… C’est un mauvais maire , il est indigne“, avec ou sans “grand débat“. 20minutes a retenu du dernier débat présidentiel la pique lancée par un jeune bourguignon sur les affligeants résultats de l’OM, équipe préférée d’Emmanuel Macron. Canal+ avec SportReporter est allé à New York questionner le propriétaire du club phocéen, qui assure se délecter de sa position de challenger.
Télérama recommande à ses lecteurs une visite au Mucem, où se poursuit jusqu’au 4 mars la rétrospective Georges Henri Rivière.
Pagnol en couverture
Pour ce premier trimestre, la revue L’éléphant (n°25) arbore Marcel Pagnol en couverture, se détachant sur la silhouette de Notre Dame de la Garde, avec cette citation fameuse : “si on ne peut plus tricher avec ses amis, ce n’est plus la peine de jouer aux cartes !“
Lors de sa matinale du lundi 4 février, RTL salue le retour à Marseille de Calie, une jeune fugueuse de 14 ans, retrouvée à 1000km de son domicile, dans les Hauts de France. Durant plus de trois semaines, sa mère Magali se rongeait d’inquiétude. L’homme que l’adolescente a suivi dans le nord est entre les mains de la justice.
Libération propose ce même lundi un reportage sur la “nouvelle magie”, telle qu’on peut la découvrir à la Friche de la belle de mai, lors de l’exposition “Traversée des apparences”, dans le cadre de la biennale circadienne. Titre clin d’œil du papier :” Plus belle la magie”, à Marseille.
Deux jours plus tôt, comme RFI, Libération relatait la colère qui persiste, du côté de Noailles, trois mois après le drame de la rue d’Aubagne. Une retraitée déclare vouloir “que les élus sachent qu’on ne les laissera pas dormir“. Une délogée poursuit, larmes dans la voix, “on a besoin de quelqu’un qui nous parle avec le coeur , pas avec le stylo“. Pour “rire un peu”, certains manifestants se sont munis ce jour-là de casques roses, matraques en mousse et bouclier en carton. Mediapart en retient l’exigence populaire de “réquisition de logements vides“.
20minutes souligne qu’un budget municipal adopté pour agir contre l’habitat insalubre a été “sous utilisé”, et qu’une école de la Busserine n’a pas été raccordée au tout à l’égout. France Info précise le montant de ces crédits d’urgence dont 15% seulement ont été employés : deux millions d’euros . Selon Capital, la justice avait déjà sanctionné (en 2018) l’inaction de Jean-Claude Gaudin dans le domaine du logement.
Des flics chez Nanard
Sous ce titre, Le Canard enchaîné révèle que l’ancien ministre-chanteur “n’a pas apprécié la perquisition à son domicile (le 24 janvier) par la brigade financière , dans le cadre d’une instruction pour escroquerie“. Les policiers cherchant aussi à vérifier si des juges du tribunal de commerce de Paris ont pu aider Tapie à bâtir “un plan de sauvegarde rendant ses biens insaisissables” , évitant Ipso facto “de rendre les 400 millions du pactole de l’arbitrage Adidas“. Le Point signale également cette démarche judiciaire.
Le Monde valorise “la cité de l’innovation et des savoirs”, un lieu inédit et un cadre prestigieux, qui occupera l’ancien siège de la SNCM. Cette invention d’Amu -Aix Marseille Université- sera officiellement inaugurée le 13 mars. Le Monde raconte aussi comment les élèves ingénieurs de l’Ecole centrale aident leurs cadets à forger compétences et réussite. Ces tuteurs bénévoles, souvent à peine plus âgés plus que les lycéens qu’ils aident, refusent de “rester sous cloche”, entre le massif de l’étoile et la cité de la rose .
Le Monde encore publie une goûteuse enquête sur le couscous. Parmi les cinq adresses recommandées , le Fémina, au 1, rue du Musée, à Marseille, malgré sa “déco un peu kitsch”. Autre lieu conseillé aux gourmets et amateurs de bon pain, par le magazine M : Dame farine, avenue de la Corse, à Marseille.
L’hebdomadaire M consacre par ailleurs six pages “au pape de l’art optique”, Victor Vasarely. Son œuvre emblématique “restera accrochée pendant 45 ans“, sur la façade parisienne de RTL . Démontée l’an passé , elle repose maintenant dans 14 caisses, à la fondation aixoise de l’artiste, où s’ouvre cette semaine une rétrospective. Parallèlement le centre Pompidou offre aux visiteurs parisiens un retour sur cette œuvre géométrique et colorée, dont France culture fournit un avant goût . France 5 a consacré un documentaire aux découvertes de ce roi de l’illusion visuelle.
Françoise Vergès , journaliste , publie ce mois chez la Fabrique ” un féminisme decolonial”. Vendredi 8/02, à 18 h, salle des machines à la friche, elle participe à une rencontre initiée par le collectif “décoloniser les arts”. D’origine réunionnaise, cette universitaire intervient fréquemment sur “paroles d’honneur“, en dénonçant la “férocité blanche”, voire le “blantriarcat”.
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