Les militants doivent désigner ce jeudi 29 mars leur premier secrétaire fédéral, qui succèdera à Jean-David Ciot. Le duel annoncé entre les deux candidats déclarés Nora Mebarek, mandataire d’Emmanuel Maurel et Yannick Ohanessian, mandataire de Luc Carvounas, n’aura pas lieu, Yannick Ohanessain ayant décidé de renoncer. Il a annoncé son retrait ainsi que les raisons sur compte Facebook en début de matinée. Une information confirmée par les instances fédérales : « Olivier Faure, Luc Carvounas, Benoît Payan (qui s’était également retiré pour ne pas cumuler les mandats) et moi-même, nous nous sommes engagés, dès ce congrès dans les Bouches-du-Rhône, sur une voie historique : celle de la renaissance de notre parti et de l’abandon de méthodes d’un autre temps. A ce titre, ma candidature s’est inscrite dans un bouleversement de nos pratiques », écrit celui qui a porté le texte de Luc Carvounas.
#ps13 pourquoi je ne me présente plus au poste de 1er secrétaire du PS13. je refuse d’être complice d’un système sclérosé. Des faits graves ont été constatés lors du scrutin du 15 mars qui entachent sérieusement la sincérité du scrutin du 29 mars. https://t.co/W2LnYzw9ve
— Yannick Ohanessian (@yann_ohanessian) 29 mars 2018
Une quête du changement qui selon le candidat est impossible « le système a perduré empêchant toutes possibilités de changement ». Yannick Ohanessian revient sur la polémique liée à l’insincérité du scrutin du 15 mars dernier, qu’il estime marquée d’irrégularités. « Après avoir demandé des jours durant que la transparence soit faite afin de se mettre en conformité avec les règles les plus élémentaires d’un parti qui se veut démocratique, j’ai pu constater que de trop nombreuses irrégularités entacheraient le scrutin du 29 mars ». Alertant la direction nationale et sans réponse depuis dix jours de Rachid Temal, coordinateur national du Parti socialiste, Yannick Ohanessian « refuse de cautionner ce scrutin qui s’apparente plus à une mascarade qu’à un combat à armes égales ». Il annonce « avoir pris en conscience », la décision de ne pas se présenter au poste de premier secrétaire fédéral du PS13. Il a également une pensée pour les militants, « aux espoirs déçus », « la fédération des Bouches-du-Rhône n’appartient qu’à ses militants. Je n’accepterai jamais qu’elle appartienne à un clan », mais veut croire, malgré tout, en une « renaissance qui passera d’abord et par les militants ».
Fier de mon ami et mandataire @yann_ohanessian et respect pour @BenoitPayan Ils sont tous les deux le nouveau visage jeune et dynamique du 13! Avec eux le #PS va prendre un nouveau départ https://t.co/gDOPau0SYy
— Luc Carvounas (@luccarvounas) 17 mars 2018
Nora Mebare est présidente du groupe socialiste à la mairie d’Arles, (qui fait partie de la majorité municipale dont Hervé Schiavetti en est le maire PCF). Elle est en charge de la promotion et suivi des politiques institutionnelles et territoriales. Elle est également élue à la communauté d’agglomération du pays d’Arles. Pour rappel, la motion qu’elle soutenait est arrivée en tête dans les Bouches-du-Rhône, avec près de 33% des suffrages, la poussant à se présenter. Nora Mebark a toujours prôné une “Union à gauche” et n’a jamais fait partie de la majorité de Jean-David Ciot.
Ce jeudi 29 mars, le vote est maintenu pour élire le premier secrétaire national et fédéral, même si dans les deux cas, un seul candidat reste en lice.