La Team Henri Fabre et la Chambre de commerce et dʼindustrie Marseille Provence (CCIMP) ont une mission commune : réunir grands groupes et entreprises innovantes pour faire gagner le territoire. C’est l’objet même des Rencontres Business & Industrie qui se déroulent chaque année au Palais de la Bourse à Marseille. La nature des projets industriels, leur complexité, l’évolution des technologies et l’importance de l’ancrage des grosses opérations sur notre territoire, doivent amener grandes entreprises et TPI-PMI à mieux se connaître, y compris dans une approche inter-filières.
Pour cette quatrième édition du vendredi 9 novembre, les partenaires ont retenu le thème « Maintenance et Modernisation des Process & Equipements ». Un enjeu clé pour les grands acteurs toujours en quête d’innovations. Ainsi, EDF, le CEA, Naval Group, Safran, Thales et Total sont les parrains de cette nouvelle initiative. Soucieux de partager leur réseau, ils ont invité 36 entreprises innovantes à présenter leurs solutions aux autres industriels de la région. Plus de 200 entrepreneurs ont répondu présents au rendez-vous et ont eu le loisir de découvrir leurs potentiels futurs partenaires.
Parmi ces pépites, I-Care, une société belge qui compte 300 salariés dans le monde (Europe, Corée, USA, Australie), est venue présenter un système de surveillance vibratoire sans fil connecté au web pour récolter les données. Cette solution permet de suivre à distance la santé du parc machines de ses clients. L’entreprise a déjà installé 5 000 capteurs dans une quarantaine de pays et travaille beaucoup localement sur le territoire de l’Etang de Berre et avec des grands groupes comme Total et le CEA de Cadarache. Grâce aux rencontres Business & Industrie, I-Care espère encore élargir son portefeuille client sur le territoire et trouver de nouveaux alliés pour faire progresser sa technologie.
Pour les grands donneurs d’ordre, c’est l’occasion de trouver des solutions à des problématiques récurrentes. Le groupe EDF, par exemple, est à la recherche d’une entreprise en mesure de lui fournir une peinture capable de résister à la pression de l’eau dans ses centrales hydroélectriques. « On doit régulièrement repeindre des kilomètres de tuyaux dans les barrages et on ne peut pas se permettre d’arrêter la production pendant ces travaux. Surtout dans la région, l’hydroélectricité représente près de la moitié de toute la production », explique Vincent Gabette, le directeur régional de la production hydroélectrique chez EDF. Comme l’énergéticien, les autres donneurs d’ordres espèrent beaucoup de ce nouveau rendez-vous. C’est l’occasion de nouer des liens avec de nouveaux sous-traitants qu’il n’aura peut-être pas rencontrer sans les Rencontres Business & Industrie.