Est-ce la série de sondages défavorables ou l’ambiance post-attentats qui plombe l’humeur ? D’autres y verront la non mobilisation de l’appareil socialiste marseillais et de ses principaux leaders, peu concernés par cette élection que beaucoup considèrent depuis le départ comme perdue d’avance.
Le dernier meeting de campagne de Christophe Castaner n’a pas été le point d’orgue espéré par le candidat socialiste. Environ 400 partisans étaient présents dont bon nombre d’élus et de cadres des partis de la coalition qui soutienent le maire de Forcalquier. Tour à tour d’ailleurs, les partenaires de la liste ont pris la parole pour tenter de réchauffer la salle des sucres du Dock des suds. Mais seul Hervé Guerrera, le leader du Parti Occitan, a su vraiment donner le ton et sonner l’heure de la mobilisation alors que l’extrême droite est largement en tête dans les sondages.
Dans un autre registre, l’athlète Florent Lacasse, vice-champion du monde du 800 mètres, parvient à partager son émotion et sa sincérité en expliquant pourquoi il s’engage aujourd’hui derrière Christophe Castaner. « J’ambitionne de vivre un jour avec toutes les communautés réunies autour du drapeau tricolore. Tout le contraire du Front national.»
Hervé Guerrera : « Il n’y aura jamais de sous être ou de sous classe ! »
Jean-Luc Bennhamias, pour l’Union des écologistes, se veut grave en observant qu’une dernière enquête place le Front national en tête dans sept régions. Il en appelle aux valeurs du Conseil national de la résistance : « Je vous le dis, dans les prochaines semaines nous serons obligés de construire un conseil national de la République française »
Michel Vauzelle le président sortant se veut grave et pugnace à la veille du le 1er tour de ces élections dimanche. Et il vante les mérites de celui qu’il a choisi pour lui succéder.
Enfin Christophe Castaner prend la parole. Il évoque la situation française après les attentats, prône l’unité nationale et le rassemblement, défend sa vision d’une Région Paca ouverte et riche de sa culture. Il en appelle au peuple de gauche face au risque d’une victoire du Front national. « Debout la gauche ! »
Puis place à la Marseillaise, entonnée par Christophe Castaner, main sur le coeur. Enfin, quelques pas de danse sur la scène entre colistiers, partisans et même le président sortant, Michel Vauzelle. Mais l’heure n’est pas à la fête. Il reste moins de 72 heures pour convaincre 40% des électeurs encore indécis.