Les Rencontres internationales de la photographie d’Arles se déroulent jusqu’au 24 septembre et le choix est vaste : une quarantaine d’expositions dans une vingtaine de lieux. Voici quelques pistes arbitraires et subjectives, pour une ballade dans l’antique cité.
Au pied de l’étrange et biscornue tour Luma, que doit achever l’an prochain l’architecte américain Franck Gehry pour le compte de la milliardaire suisse Maja Hofmann, se vérifient les terrifiants effets de l’agent chimique orange. Un produit que l’aviation états-unienne déversa sans retenue sur les populations vietnamiennes. La force dénonciatrice de ce regard sur les ravages dus à la firme Monsanto n’a guère besoin de commentaires.
> Monsato : une enquête photographique de Mathieu Asselin
Lénine en Dark Vador
Toujours sur les cimaises de l’ancien magasin électrique, un collectionneur suisse rassemble les plus improbables braguettes que la jeunesse helvète en blouson de cuir a pu imaginer.
À deux pas de l’Hôtel de ville, il faut découvrir comment, en Ukraine, meurent et renaissent les statues de Lénine.. Buste irradié près de Tchernobyl ou héros révolutionnaire mué en Dark Vador ! L’auteur ignore ce qu’en pense le maire communiste d’Arles. Toujours en ce remarquable cloître Saint-Trophyme, l’œuvre dérangeante du japonais Fukase mérite le détour. En face est racontée l’histoire de l’Iran, 38 ans après la révolution islamique.
> Looking for Lenine de Niels Ackerman et Sébastien Gobert
Modèles vivants
À la maison des peintres, de l’autre côté de l’arène, Mathieu Pernot s’attache à montrer la vie quotidienne des Gorgan, une tribu rom installée en Arles. Voila bien le seul site de la manifestation où le visiteur peut confronter les images et portraits à leurs véritables modèles, en chair et en os.
> Les Gorgan de Mathieu Pernot
La plus insolite présentation siège dans un ancien garage, devenu guinguette, curieusement nommé Croisière. Ogres et lilliputiens, géants et nains s’exhibent dans toute leur bizarrerie. Façon originale de prendre l’humanité par la taille, et de l’immerger dans le vertige de la diversité.
> La vache et l’orchidée – Photographie vernaculaire colombienne.
Lien utile
> site internet : www.rencontres-arles.com