Après un début de saison difficile, le Provence Rugby a remercié Christian Labit et nommé un nouvel entraîneur, l’expérimenté Marc Delpoux. Le club aixois, quinzième de Pro D2 (deuxième division) et relégable, entame son opération maintien.
Vendredi 4 décembre, Provence Rugby subit, à domicile, sa quatrième défaite de rang face à Colomiers (15-22). Des « Labit démission » , du nom de l’entraîneur d’alors, se font entendre dans le public du stade Maurice David. Le lundi suivant, les cris ont été entendus puisque le club officialise le départ de Christian Labit et de Franck Comba, membre du staff en charge des trois-quarts.
Il faut dire que les résultats, après 13 journées, sont plus que décevants. Le club aixois, promu en Pro D2 cette saison, végète à la quinzième et avant-dernière place du classement, loin de ses ambitions initiales. Cinq points le sépare de Dax, quatorzième et premier non-relégable.
Un début de saison raté
Quatre victoires pour neuf défaites, 17 points glanés, voilà le faible bilan de Provence Rugby avant les fêtes. Pourtant, le club partait avec une certaine ambition. Fort de son titre de Fédérale 1 remporté au printemps, il recrute cet été 16 joueurs dont les deux tiers ont une expérience en Top 14. Si le bilan à domicile est correct, avec quatre victoires en sept matchs, c’est à l’extérieur que le bât blesse, six défaites en autant de rencontres. La découverte de l’échelon supérieur se fait dans la difficulté, malgré le fait que le club dispose du septième budget de son championnat. Et le temps des changements arrive.
Marc Delpoux en sauveur
La mission sauvetage est donc enclenchée avec le remplacement du coach par l’expérimenté Marc Delpoux. À 52 ans, ce dernier est nommé superviseur-consultant du secteur sportif, sorte de « super manager » selon le club. Cet ex-coach de Perpignan avait mis sa carrière d’entraîneur entre parenthèse en 2014 après la descente en Pro D2 du club languedocien. « Je connais le challenge » déclarait-il lors de sa présentation officielle. En effet, en 2009, il a connu une situation comparable en arrivant au chevet de l’Union Bordeaux Bègles, alors relégable en Pro D2. À l’issue de la saison, le club se maintient. Il monte même en Top 14 l’année suivante. Pour l’accompagner, le nouvel entraîneur a fait appel à Gérard Fraser, qu’il a entrainé en Italie et intégré dans son staff à Bordeaux-Bègles. Ce dernier sera en charge des trois-quarts.
Les premiers changements se font déjà sentir
Pour le premier match après la nomination, Provence Rugby obtient un succès inattendu. La réception de Bayonne, second du classement, accouche, le 18 décembre, d’une courte mais importante victoire 17-15. Peut-être le fameux « choc psychologique », attendu à chaque changement d’entraîneur, quatre jours après l’entrée en fonction de celui-ci. D’ailleurs, et afin d’éviter un chamboulement trop brutal, Marc Delpoux avait choisi de laisser Patrick Pezery, un adjoint, diriger le match. S’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, les joueurs, à l’image de Lucas Guillaume, ressentent les premiers changements. « Marc amène énormément de nouvelles choses » évoque-t-il sur le site du club, « il sait de quoi il parle » .
Comme un clin d’œil, Marc Delpoux dirigera son premier match à domicile à la tête de Provence Rugby face à son ancien club, Perpignan, le 17 janvier prochain. Neuf jours avant, il y aura le déplacement à Mont-de-Marsan, douzième, pour espérer un premier succès à l’extérieur. Et se rapprocher des « 11 victoires » nécessaires, selon l’entraîneur, pour assurer le maintien.