Le 16 avril dernier, les industriels de l’Ouest du département et la Métropole ont officiellement lancé un appel à manifestation d’intérêt pour attirer de nouveaux projets autour de l’écologie industrielle sur le territoire. Au total, un foncier de 83 hectares est mis à disposition des candidats sur trois sites : Total à la Mède, LyondellBasell à Berre et Piicto à Fos. Ce mercredi 19 septembre, les équipes responsables du projet ont organisé une conférence au salon Petrochymia à la Halle de Martigues pour représenter l’opération. L’accent a notamment été mis sur les projets autour de la bio-industrie. La directrice du cluster Chimie & matériaux Novachim, Patricia Guiraudie, a précisé les contours des projets attendus : « Au vu des spécificités de la région, nous avons retenu quatre technologies à développer : la production de bioéthanol, le PLA (plastique d’origine végétale), les acides succiniques (biocomposé pouvant remplacer les produits issus du pétrole) et la culture d’algues ». Autant de domaines qui pourront profiter des compétences et ressources des industriels déjà présents autour de l’Etang de Berre.
Six mois de plus pour les candidats
Le principe de s’adosser à des géants de l’industrie comme Total, LyondellBasell ou Kem One semble séduire les entreprises. Une quinzaine de candidatures répondant aux critères ont déjà été reçues. « Elles émanent essentiellement de PME françaises. Certaines sont même de la région », confie Hélène Barrau, chef du service mutation industrielle et transition énergétique à la Métropole. Si l’institution se félicite du nombre de dossiers reçus, elle souhaite aller plus loin. Initialement, la clôture de l’appel à manifestation d’intérêt était fixé au 31 octobre prochain mais « face au succès de l’opération, on a décidé de la prolonger », annonce Hélène Barrau. Le premier comité de pilotage doit se réunir à la fin du mois d’octobre pour décider exactement de la durée de cette prolongation mais cela devrait vraisemblablement s’étendre pour six mois supplémentaires. Ce délai doit notamment servir à attirer davantage de projets étrangers. La Métropole a notamment publié des articles sur Provence Industry’nov dans des revues internationales pour élargir sa zone d’influence. « On doit pouvoir être attractif dans le monde entier, jusqu’aux États-Unis et en Chine », prévient Emmanuel Thomas, directeur de l’innovation, de la stratégie et des mutations industrielles à la Métropole.
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