Le 24 février 2017, le conseil de surveillance du Grand Port Maritime de Marseille a approuvé les comptes de l’entreprise au titre de l’année 2016. « A mi-parcours du projet stratégique 2014-2018, les mesures de relance portent leurs fruits, notamment celles sur la diversification des trafics et le redressement des équilibres économiques » souligne le GPMM. « En termes de trafic, c’est sur les passagers (+10% en deux ans ), le roulant (+12%) et le conteneur (+7%) que les résultats ont montré dès 2015 les premiers effets positifs de la stratégie du premier port de France, visant à développer des activités complémentaires au pétrole, une stratégie porteuse, notamment pour le secteur des conteneurs qui a connu des hausses supérieures à celles de la moyenne du marché européen, de 4% et 3% respectivement en 2015 et 2016, ou encore pour la filière passagers / roulant qui a enregistré des très bons scores. » De bons chiffres communiqués opportunément quelques jours après le rapport critique de la cour des comptes.
Des résultats financiers au-dessus des objectifs
En 2016, le chiffre d’affaires net du port de Marseille Fos progresse de 9.7% en deux ans passant de 135,§ millions d’euros en 2014 à 148,7 millions en 2016. « Ce dynamisme, combiné à une maîtrise vigilante des charges internes et externes (en baisse de 4,8% en deux ans, passant de 117M€ en 2014 à 111,4M€ en 2016), a permis à l’excédent brut d’exploitation (EBE) de quasiment doubler de 2014 à 2016 (passant de 22 à 42,1M€). » Ces chiffres se situent au-dessus des prévisions de la trajectoire financière projetée dans le cadre du projet stratégique, cette augmentation de valeur ajoutée ayant été réalisée à effectif salarial constant post-réforme se félicite le GPMM. Cet EBE a permis à la capacité d’autofinancement de l’entreprise d’atteindre 37M€ en 2016, et de renouer ainsi avec des standards permettant de financer dans de bonnes conditions les investissements de développement inscrits au projet stratégique, revenant ainsi à un niveau d’avant réforme. Elisabeth Ayrault, en sa qualité de présidente du comité d’audit du GPMM déclare : « la vigilance reste de mise sur les années à venir mais le redressement des grands équilibres fonctionnels et financiers du GPMM est réel grâce aux efforts de tous. Les indicateurs d’efficacité budgétaire sont au vert et devront le rester. Cela permettra au GPMM de poursuivre son développement, d’investir dans son outil industriel, de générer de l’emploi sur le territoire. »
Projet stratégique 2019-2023
Sur ces bases, le port de Marseille Fos engage dès 2017, sous l’autorité du président et des membres du conseil de surveillance de l’Etablissement, Jean-Marc Forneri, le travail sur la définition du prochain projet stratégique 2019-2023. Le GPMM qui sera dès la semaine prochaine à Cannes, à l’occasion du Marché international des professionnels de l’immobilier. Il présentera sa politique de développement aux opérateurs. Parmi les projets immobiliers, le hangar J1 devrait faire l’objet d’ici l’été d’un appel d’offre international.
REPERES :
Une stratégie de valorisation des filières industrielles et logistiques.
Dans le communiqué qui accompagne l’annonce de l’approbation des comptes, le port insiste sur la double stratégie territoriale de l’infrastructure, en direction des secteurs logistiques et de l’industrie.
> « Dans le cadre de sa mission d’aménageur que le GPMM a vu ses efforts récompensés en 2016, en mettant à la disposition des activités portuaires ou logistiques près de 300 000m² supplémentaires d’entrepôts, bâtiments ou terre-pleins, signe fort d’un regain d’intérêt de la part des opérateurs et investisseurs pour les sites portuaires de Marseille et Fos.
> Dès 2014, le port s’était engagé dans une double démarche de développement de ses recettes, autour des filières industrielles et logistiques notamment, et de contrôle renforcé de ses charges de fonctionnement.