Quand on demande au premier secrétaire du Partis Socialiste dans les Bouches-du-Rhône comment il qualifierait la situation de blocage dans laquelle se trouve la Métropole Aix-Marseille, il flirte avec des accents chiraquiens et n’est pas très loin d’user de néologisme tels qu’ “abracadabrantesque.” Jean-David Ciot préfère, lui parler de « situation de carambouille » pour qualifier, donc, l’état des lieux.
Alors que la justice, d’une part, par le biais du tribunal administratif de Marseille devait se prononcer d’ici la fin de la semaine prochaine (elle a finalement décidé dès jeudi 7 janvier d’annuler l’élection de Jean-Claude Gaudin) et le conseil constitutionnel d’autre part doit rendre un avis avant le 23 février, Jean-David Ciot n’a pas caché son désarroi, jeudi 7 janvier, lors d’un déjeuner avec la presse à l’occasion duquel il présentait ses vœux.
Le député de la quatorzième circonscription des Bouches-du-Rhône était à la base du projet opposé à l’amendement voulu par Jean-Claude Gaudin sur l’instauration de la proportionnelle pour la représentativité des communes. C’est sur ce point d’ailleurs que le conseil constitutionnel doit s’exprimer le mois prochain, mais sans attendre l’avis Jean-David Ciot regarde devant et s’attèle surtout à lancer un appel vers les troupes socialistes pour le moins démobilisées pour peser dans le fonctionnement de la future institution.
« Maintenant, il faut avancer, indique Jean-David Ciot, il faut sur le conseil constitutionnel nous dise quelle est la bonne représentation et après on fait fonctionner la métropole. On va être obligé de travailler ensemble sur cette affaire là. Il faut que tout le monde fasse des concessions et que les habitants du secteur aient des garanties sur l’équilibre du territoire. »
Jean-Claude Gaudin doit-il démissionner, pour se représenter à une élection ? (entretien réalisé avant la décision du tribunal administratif du jeudi 7 janvier) « Ce n’est pas une priorité, répond Jean-David Ciot, Jean-Claude Gaudin, qu’il soit élu cette fois ou une autre, ça ne change rien. Il est majoritaire et il sera élu. Il est candidat, il est majoritaire, il ne sera pas battu ».
Faire en sorte d’exister
Dans un contexte politique hostile, Jean-David Ciot appelle au rassemblement et milite pour l’existence d’un groupe politique. « Je souhaite également que l’on pèse sur cette métropole. Il y a des maires de gauche qui ont été élus et ils doivent exister pour que l’équilibre du territoire, notamment en matière de transport soit total ». Pour cela Jean-David Ciot appelle à la création d’un groupe politique tout en ajoutant que cette décision doit être prise collectivement. Avant la création, ou non d’un groupe politique socialiste, une étape reste fondamentale, la création, réelle de la future métropole.
Retrouvez ici l’interview de Jean-David Ciot :
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