Julien Ravier, suppléant de Valérie Boyer aux législatives 2017, a été adoubé, hier soir, par le groupe majoritaire Marseille en avant. Ainsi, il devrait succéder à la députée-maire LR, à la mairie de secteur des 11e et 12e arrondissement, dans le courant du mois de juillet.
À la suite de notre précédent article concernant la succession de Valérie Boyer à la mairie des 11 et 12e arrondissements, la députée Les Républicains nous a accordé un entretien téléphonique tard dans la soirée.
C’est depuis Paris, où elle venait d’atterrir en vue de la rentrée aujourd’hui au Palais-Bourbon, qu’elle a commenté la situation au sein de sa mairie ; confirmant également que Julien Ravier prendrait bien la relève. «Il était le seul candidat. Il a été adoubé par le groupe majoritaire. Nous étions plus d’une vingtaine (sur 29 membres NDLR) hier soir», confie Valérie Boyer. Pour elle, il ne s’agit ni d’une candidature forcée, ni imposée, bien au contraire « c’est une décision collégiale, elle a été discutée en conseil d’arrondissement, mais aussi avec le maire Jean-Claude Gaudin, Martine Vassal, la présidente du Conseil départemental et même Roland Blum », assure-t-elle, d’une voix calme, réfutant le fait que certains membres de sa majorité ne veuillent pas de Julien Ravier comme premier magistrat.
Son suppléant pour ces élections législatives, conseiller municipal en charge de la propreté, « s’occupe de tous les sujets de voiries et œuvre pour ce secteur depuis plus de dix ans», aux côtés de Valérie Boyer.
Loyaliste et «consctructive»
Une candidature qui lui semble donc légitime, d’autant plus qu’elle dit avoir « voulu faire les choses biens », démentant par la même occasion toute pression sur une candidature de Sylvie Carrega. « Vous savez, elle a une délégation, faire des pressions c’est compliqué. Je suis la seule à avoir proposé un vote de notre groupe à bulletin secret », poursuit-elle, surprise d’entendre qu’au sein de sa mairie elle apparaît selon les dires de certains comme « despotique ». « C’est trop facile… » lâche-t-elle. « C’est parce que je suis une femme ? Est-ce qu’on dit la même chose de M.Gilles, M. Teissier… Je ne comprends pas. Il faudrait demander à d’autres, c’est vrai qu’on se connaît mal soi-même… », confie-t-elle, l’air surprise … « J’aurais aimé que les personnes qui me considèrent de cette manière viennent me voir… Je les invite à le faire d’ailleurs, à s’exprimer ». Et de poursuivre : « Si j’étais despotique ou si j’exerçais des pressions, j’aurais organisé un vote à main levée et non à bulletin secret ». Celle qui se considère comme « fidèle et loyale », notamment envers sa famille politique, souhaite continuer à s’investir dans son secteur en tant que députée.
Loyaliste au sein de l’hémicycle parisien comme à l’assemblée municipale marseillaise, et fidèle soutien de François Fillon, Valérie Boyer se dit « constructive », mais « dans la construction de sa famille politique. Personne n’a de doute sur ma position ». Un investissement, un engagement dans sa fonction sans penser à 2020. « Nous avons eu des élections difficiles. J’ai été aidée par ma famille politique comme j’ai aidé à l’occasion d’autres élections politiques ». Une loyauté sans faille qui l’empêcherait de briguer le siège du sénateur-maire dans trois ans ? « Jean-Claude Gaudin est maire et il le restera jusqu’à la fin de son mandat, c’est ce que je souhaite et ce que j’espère ».
Valérie Boyer démissionnera officiellement de sa fonction de maire de secteur, le 12 juillet à l’occasion d’un conseil d’arrondissement extraordinaire, où les élus voteront pour leur nouvel édile. Sauf surprise, Julien Ravier devrait accéder à cette fonction.