Implantée sur la zone Saint-Charles de Rousset depuis 1997, Orsay Physics a inauguré ses nouveaux locaux dans le courant du mois de juin. La société qui fabrique des équipements pour la microscopie électronique a bâti 1 500 m² de locaux supplémentaires qui portent la surface totale à 4 000 m². Le groupe a investi 2,2 millions d’euros dans cette extension qui lui permet d’augmenter sa capacité de production et de créer un nouveau showroom afin de mieux faire connaître son savoir-faire au public et à ses partenaires. « Nous devons augmenter notre visibilité pour conquérir de nouveaux marchés », explique Antoine Corbin, le président d’Orsay Physics.
Des laboratoires d’Orsay aux grosses multinationales
L’entreprise conçoit et fabrique des instruments d’analyse à l’échelle nanométrique de défaillance des circuits intégrés : colonnes à faisceaux d’ions (FIB) ou d’électrons focalisés (SEM), dual-beam FIB-SEM, systèmes d’injection de gaz (GIS), sous vide standard (HV) ou sous ultra-vide (UHV)… Elle emploie 45 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros quasi-exclusivement à l’export. Orsay Physics vend ses produits à de grands noms de l’électronique comme Zeiss, Hitachi, IBM mais profite surtout de son réseau au sein des laboratoires académiques.
Fondée par Pierre Sudraud en 1987, professeur émérite à l’université Paris Sud, Orsay Physics hérite d’une vieille tradition universitaire qui lui permet d’obtenir la confiance de ses pairs. Sa technologie est utilisée dans les plus prestigieuses universités du monde (Chicago, Zurich, Séoul, Melbourne…) mais surtout elle multiplie les programmes de recherche collaboratifs qui lui permettent de conserver son avance technologique. Chaque année, le groupe réinvestit 20 % de son chiffre d’affaires dans la recherche et développement.
Plusieurs croissances externes à l’étude
En 2014, l’entreprise passe un cap décisif en fusionnant avec le tchèque Tescan donnant naissance à un groupe international de 65 millions de chiffre d’affaires et de 450 personnes. Il dispose désormais d’une dizaine de filiales à travers le monde dont les plus importantes se trouvent en Chine et aux Etats-Unis. Actuellement en cinquième position dans son secteur, il détient 12 % des parts de marché et veut doubler ce chiffre dans les quatre ans à venir. Pour atteindre cet objectif, elle étudie actuellement plusieurs opérations de croissance externe, des start-up et des spin-off universitaires. Ces acquisitions devraient être finalisées avant la fin de l’année.