Après les déchirements entre socialistes marseillais et ceux du reste du département lors du conseil métropolitain du mois de mars, le PS a offert un nouveau spectacle (lamentable) de division, mettant l’ensemble des élus métropolitains en position de spectateurs ahuris de leurs turpitudes. L’affaire a éclaté lorsque la sénatrice Samia Ghali a souhaité modifier les représentants du PS dans deux organismes externes, le GIP Politique de la Ville et la Soleam. Dans le premier, elle a annoncé que Stéphane Mari, le président du groupe socialiste au conseil municipal de Marseille devait être remplacé par Nadia Boulainseur, par ailleurs adjointe dans la mairie du 15-16 tenue par Samia Ghali.
Face aux protestations de Jean-Claude Gaudin qui a expliqué que les noms des représentants de la Métropole avaient déjà fait l’objet de longues tractations Samia Ghali, soutenue par Patrick Menucci a maintenu sa demande souhaitant même un vote à bulletin secret. Stéphane Mari a eu le temps de constater son exécution en règle et en direct en prenant le micro, et en maintenant sa candidature, avant que Jean-Claude Gaudin reprenne la main sur le déroulé final de la séance. La preuve en vidéo.
La déclaration de Stéphane Mari.
Lors du Conseil métropolitain Stéphane Mari a pris la parole : « Je regrette le lâchage public dont je viens de faire l’objet par mon groupe, largement exprimé par notre ami Patrick Mennucci, bien entendu… Donc je maintiens ma candidature au GIP politique de la ville. Je justifie ma candidature par mon engagement contre Monsieur Ravier et le Front national dans le 13-14. Je rappelle que Monsieur Ravier vote contre les projets de rénovation urbaine depuis qu’il est en place. Et je maintiens ma candidature pour le 13-14. »
Interrogé ensuite par Gomet’, Stéphane Mari confirme qu’il a été informé en séance de la demande de retrait de son nom au GIP par Samia Ghali, ce qu’il a refusé. Il regrette que les calculs politiciens président aujourd’hui aux comportements des leaders du PS à Marseille, ces derniers qui « ont pourtant conduit à la débâcle jamais vue ». Tout cela dans la perspective du « congrès PS de 2017. » Il déclare s’attendre désormais à sa destitution de la présidence du groupe PS au conseil municipal de Marseille. Mais il ne regrette rien et pense déjà à rejoindre le groupe PS emmené par Jean-David Ciot, le 1er secrétaire fédéral du PS dans les Bouches-du-Rhône qui devrait constituer un groupe PS hors Marseille au conseil métropolitain…