La réunion de l’association « Pour une métropole des citoyens », au Babel, rue de la République à Marseille lundi 25 février avait tout d’une veillée d’armes. Jean-Pierre Serrus maire LREM de La Roque d’Anthéron a décrypté l’agenda. Dans quelques semaines, le gouvernement aura tranché sur le devenir institutionnel de la Métropole. La décision se prend maintenant : le préfet Pierre Dartout a remis mi-février les derniers éléments de sonrapport au gouvernement et la décision sera prise dans les quelques semaines qui viennent. Le statut métropolitain doit en effet passer devant le Parlement avec une deadline, six mois avant les municipales, en septembre 2019.
Jean-Pierre Serrus est optimiste, il envisage une décision positive qui entraînera la création de la Métropole comme collectivité locale de plein droit, non comme établissement public comme aujourd’hui, avec une élection par scrutin direct de liste incluant une répartition géographique équilibrée. Vu le calendrier électoral, les municipales de mars 2020 auraient lieu avec la perspective en 2021, soit 9 mois plus tard, en lieu et place d’élections départementales, d’une élection pour la collectivité fusionnée Département-Métropole.
Jacques Pfister : « il y a une urgence métropolitaine »
Il est indispensable plaide Jean-Pierre Serrus de distinguer le mandat du maire qui doit satisfaire légitimement les attentes de sa commune, du mandat métropolitain qui doit voir grand et loin pour s’attaquer aux questions de fond du territoire, y compris en étant moins populaire vis-à-vis de ses pairs des 119 communes du département. Invitant à lire le dossier de Gomet’ sur le rapport de la Chambre régionale des comptes, il dénonce le hold-up sur les finances métropolitaines de près de 200 millions d’euros annuels qui passent selon lui des investissements métropolitains aux petits travaux communaux.
Jacques Pfister, ancien président de la CCIMP, animateur engagé de l’association sent aussi des vents contraires avec l’obsession de proximité qui anime le débat public. Il lance un cri d’alarme « il y a une urgence métropolitaine » dit-il. Si nos réseaux ne se mobilisent pas, si l’on ne fait pas comprendre que le territoire attend une Métropole capable de s’emparer maintenant des sujets du quotidien comme les transports et le logement, le projet métropolitain sera enterré ou paralysé avertit l’ancien président de la CCI Marseille Provence.
Eric Ammar : « Nous sommes une métropole bloquée »
Certains jouent la lenteur et renvoient à 2026, mais ce serait nier l’urgence des problèmes. Éric Ammar, chef d’entreprise (PDG de Gilclaude) souligne que l’économie étouffe, faute de transports, de logements, de fluidité urbaine. « Nous ne pouvons recruter alors que des demandeurs d’emploi sont disponibles ,mais ne peuvent se rendre sur les lieux de travail. Il y a un enjeu d’emploi évident et qui s’aggrave. Nous sommes une métropole bloquée. » Le consultant Christian Apothéloz a souligné l’impératif social de la Métropole : les non politiques conduites depuis des décennies ont enfermé 25 % de nos concitoyens en dessous du seuil de pauvreté. Nous devons promouvoir « une métropole inclusive ».
La réunion rassemblait nombre de chefs d’entreprise, dont plusieurs qui étaient engagés dans les instances entrepreneuriales avec Jacques Pfister, des élus et responsables politiques comme Pascal Chamassian d’En marche ou Sylvie Brunet du Modem. La feuille de route métropolitaine a été tracée par la mission de préfiguration du préfet Théry jusqu’en 2015 et n’a connu que « le début du commencement d’une d’application, » regrette un participant, alors que le diagnostic et les préconisations sont clairs. « Faites marcher vos réseaux, et vite » a conclu Jacques Pfister.
La réunion de l’association « Pour une métropole des citoyens », au Babel, rue de la République à Marseille lundi 25 février avait tout d’une veillée d’armes. Jean-Pierre Serrus maire LREM de La Roque d’Anthéron a décrypté l’agenda. Dans quelques semaines, le gouvernement aura tranché sur le devenir institutionnel de la Métropole. La décision se prend maintenant : le préfet Pierre Dartout a remis mi-février les derniers éléments de sonrapport au gouvernement et la décision sera prise dans les quelques semaines qui viennent. Le statut métropolitain doit en effet passer devant le Parlement avec une deadline, six mois avant les municipales, en septembre 2019.
Jean-Pierre Serrus est optimiste, il envisage une décision positive qui entraînera la création de la Métropole comme collectivité locale de plein droit, non comme établissement public comme aujourd’hui, avec une élection par scrutin direct de liste incluant une répartition géographique équilibrée. Vu le calendrier électoral, les municipales de mars 2020 auraient lieu avec la perspective en 2021, soit 9 mois plus tard, en lieu et place d’élections départementales, d’une élection pour la collectivité fusionnée Département-Métropole.
Jacques Pfister : « il y a une urgence métropolitaine »
Il est indispensable plaide Jean-Pierre Serrus de distinguer le mandat du maire qui doit satisfaire légitimement les attentes de sa commune, du mandat métropolitain qui doit voir grand et loin pour s’attaquer aux questions de fond du territoire, y compris en étant moins populaire vis-à-vis de ses pairs des 119 communes du département. Invitant à lire le dossier de Gomet’ sur le rapport de la Chambre régionale des comptes, il dénonce le hold-up sur les finances métropolitaines de près de 200 millions d’euros annuels qui passent selon lui des investissements métropolitains aux petits travaux communaux.
Jacques Pfister, ancien président de la CCIMP, animateur engagé de l’association sent aussi des vents contraires avec l’obsession de proximité qui anime le débat public. Il lance un cri d’alarme « il y a une urgence métropolitaine » dit-il. Si nos réseaux ne se mobilisent pas, si l’on ne fait pas comprendre que le territoire attend une Métropole capable de s’emparer maintenant des sujets du quotidien comme les transports et le logement, le projet métropolitain sera enterré ou paralysé avertit l’ancien président de la CCI Marseille Provence.
Eric Ammar : « Nous sommes une métropole bloquée »
Certains jouent la lenteur et renvoient à 2026, mais ce serait nier l’urgence des problèmes. Éric Ammar, chef d’entreprise (PDG de Gilclaude) souligne que l’économie étouffe, faute de transports, de logements, de fluidité urbaine. « Nous ne pouvons recruter alors que des demandeurs d’emploi sont disponibles ,mais ne peuvent se rendre sur les lieux de travail. Il y a un enjeu d’emploi évident et qui s’aggrave. Nous sommes une métropole bloquée. » Le consultant Christian Apothéloz a souligné l’impératif social de la Métropole : les non politiques conduites depuis des décennies ont enfermé 25 % de nos concitoyens en dessous du seuil de pauvreté. Nous devons promouvoir « une métropole inclusive ».
La réunion rassemblait nombre de chefs d’entreprise, dont plusieurs qui étaient engagés dans les instances entrepreneuriales avec Jacques Pfister, des élus et responsables politiques comme Pascal Chamassian d’En marche ou Sylvie Brunet du Modem. La feuille de route métropolitaine a été tracée par la mission de préfiguration du préfet Théry jusqu’en 2015 et n’a connu que « le début du commencement d’une d’application, » regrette un participant, alors que le diagnostic et les préconisations sont clairs. « Faites marcher vos réseaux, et vite » a conclu Jacques Pfister.