La présidente de la CPA et maire d’Aix Maryse Joissains avait donné rendez-vous aux journalistes ce vendredi 17 juillet pour s’exprimer au sujet de l’adoption, par le Parlement, de la loi Notre portant sur la création de la métropole. Dès le début le ton est donné, Maryse Joissains reste absolument contre cette aire métropolitaine. « C’est une loi dont on redit qu’elle est très mal écrite, qu’elle n’a pas évalué les impacts financiers, ni les retards de structures, ni les dettes. Sur le plan financier ils vont nous donner une misère […] Nous souhaitons une métropole plus organisée, plus intelligente. On a combattu et on continue. »
Ce qui inquiète également la présidente de la CPA et le président de l’union des maires des Bouches du Rhône Georges Cristiani c’est la place qu’auront les communes, car il est nécessaire pour eux de les « sanctuariser ». À ce titre la maire d’Aix-en-Provence compte bien se faire entendre lors des prochaines élections. « Nous allons essayer de peser sur les régionales et les prochaines présidentielles car nous voulons savoir si les élus nationaux qui assassinent notre territoire entendent garder les communes. »
Les intercommunalités à l’origine de projets
Les six intercommunalités qui feront partie de la métropole de demain ont décidé de ne pas attendre la mise en place de la métropole pour proposer des chantiers. En effet, si les élus sont pour la majorité opposés à la création de celles-ci, ils n’entendent pas se laisser dicter la gestion de leur territoire. «On n’a pas besoin d’attendre les technocrates ni de nouvelles études à coup d’1,2M€ sur le dos du contribuable» souligne Georges Cristiani. À ce titre ils proposent une carte avec « 8 grands projets pour la CPA et le grand territoire de demain » en cours de réalisation et ce « sans métropole ».
Par ailleurs, la CPA en collaboration avec l’AUPA (Agence d’Urbanisme Pays d’Aix – Durance) souhaite souligner l’aspect multipolaire du territoire et donc la nécessité de créer une métropole à son image. La comparaison avec le Grand Paris ou le Grand Lyon montre sur le document ci-dessous que les navettes domicile-travail ne se font pas entre un pôle central et le reste du territoire.
Une application de la loi encore floue
Pour Georges Cristiani ce qui pose un problème dans la loi Notre c’est son manque de clarté, il martèle à ce titre que « la grande machine inventée dans les bureaux de fonctionnaires parisiens est aujourd’hui sans mode d’emploi, sans équipage et sans carburant. Il ne suffit pas de décréter une métropole pour la faire fonctionner ». Maryse Joissains rajoute à cela le manque évident d’organisation, « 8000 fonctionnaires seront sans affectation et sans hiérarchie lors de la mise ne place de la métropole ».