Le 11 juillet prochain Marseille va soutenir, à Paris, la candidature de la France pour accueillir l’Exposition universelle en 2025. La cité phocéenne s’est d’ores et déjà positionnée pour organiser l’un des forums thématiques qu’elle a décidé de baptiser « Voyage en Méditerranée». Un sujet à l’ordre du jour du conseil municipal de ce jour.
« La tête dans les étoiles mais les pieds sur terre». C’est ainsi que Didier Parakian, adjoint au maire de Marseille, délégué à l’économie, aux relations avec le monde de l’entreprise et prospective, présente l’une des délibérations du conseil municipal de ce jour : le soutien à la candidature de la France pour accueillir l’Exposition universelle en 2025.
Après Marseille, capitale européenne de la culture, capitale européenne du sport, cette année, l’Euro 2016, et en 2020, Manifesta -la biennale de l’art contemporain-, ou encore les Jeux olympiques en 2024, si Paris est choisie, la cité phocéenne ambitionne d’ouvrir ses bras à l’Exposition universelle en 2025. « Marseille est une ville de défis et l’a montré à plusieurs reprises », souligne Didier Parakian. Si la candidature de la France est retenue, ce sont, pour l’heure, six métropoles qui devraient bénéficier du rayonnement de cet événement international. Dans cette perspective, Marseille postule pour recevoir l’un des forums thématiques en décidant de mettre en avant les valeurs « d’hospitalité, de partage et d’ouverture », autour d’un « Voyage en Méditerranée ».
Deux milliards d’euros de retombées économiques pour le territoire
D’ores et déjà, la Ville, la Métropole Aix-Marseille Provence, le Département ou encore la CCIMP soutiennent cette démarche, et même le Grand Avignon. Cette candidature suscite également un vif intérêt de la part d’une quinzaine d’autres villes du bassin méditerranéen parmi lesquelles Tanger, Alexandrie, Tunis, Alger, Tripoli, Marrakech… qui ont écrit à la Ville pour «dire leur soutien». Par ailleurs, le Grand Port maritime s’est aussi positionné sur le projet, puisque le site central de cette exposition universelle devrait être installé entre le Mucem et le J1. « Nous avions besoin d’un hectare, il y a plus et nous avons fléché ce lieu emblématique. C’est acté. Nous voulions être sur l’eau, proche de l’eau ». L’opportunité de cet événement permettra d’envisager un aménagement durable, de contribuer à la poursuite de la transformation de la façade maritime sur la portion Joliette jusqu’à la rade Nord. Le lieu se doit d’être exemplaire en termes de développement durable, les matériaux utilisés seront donc qualitatifs. L’aménagement, les travaux ainsi que les animations sont estimés à 28 millions d’euros.
Une manifestation qui représente également un véritable levier touristique et économique pour la région Paca. À l’échelle nationale, si la France est sélectionnée, ce sont 23 milliards d’euros de retombées économiques qui sont envisagés pour le pays, 40 à 60 millions de visiteurs attendus pendant six mois, et 160 000 emplois créés. Ce serait aussi 0,5% de croissance supplémentaire pour le PIB français.
Sur notre territoire, selon une enquête menée par un cabinet mandaté par l’organisation Expofrance, elle estime à plus de 2 milliards d’euros, les retombées économiques, 5 millions de visiteurs ainsi que la création de 20 000 emplois : « La priorité des priorités ».
Le 11 juillet, Didier Parakian sera à Paris pour défendre cette candidature face à une quinzaine d’autres grandes villes. Réponse en novembre 2018. À titre personnel, l’adjoint au maire de Marseille espère qu’un geste architectural ambitieux viendra pérenniser la présence de cette Exposition universelle à Marseille. « Souvenez-vous en 1889, l’Exposition universelle à Paris, quel était le geste architectural ? ».
Budget global d’Exofrance. 3,3 milliards d’euros. Ce budget est réparti sur la base de 80% pour Paris et 20% par forum thématique en fonction de la qualité du projet. Dix à 15 forums thématiques devraient être répartis sur l’ensemble du territoire.