Ce jeudi 20 juillet est la date officielle de la mise sur le marché des premiers AromaCare, ces diffuseurs d’huiles essentielles nomades et connectés mis au point par Aroma Therapeutics. Après l’industrialisation, voici le temps de la commercialisation et 360 d’entre eux sont d’ores et déjà très attendus par les “aromacquereurs”, suite à la campagne de crowdfunding qu’avait menée la start-up en octobre dernier.
L’AromaCare devrait séduire la population de plus en plus nombreuse encline au bien-être et aux médecines douces mais également le milieu professionnel de la santé. Avec l’application éponyme, il est facile à l’utilisateur de gérer et programmer les séances d’aromathérapie ; chacune des six capsules disponibles à ce jour permet dix séances de vingt minutes. Pour le grand public, « nous sommes accompagnés par PFactory et pour la distribution, nous avons choisi Innov8 qui est spécialisé dans la distribution des produits et services connectés. L’AromaCare est en vente également sur notre site et nous allons rentrer sur quelques markets place type Amazon. À terme, j’imagine 75 à 80 % des ventes en magasins et donc 20 à 25 % par le net », explique Laurent Moy, fondateur d’Aroma Therapeutics. « L’objectif aujourd’hui est de gagner en visibilité, c’est le plus difficile maintenant, renchérit Benjamin Shell, responsable Marketing. C’est vrai que depuis le moins d’octobre, avec notre campagne de crowdfunding, nous avons eu pas mal de retombées. Pour la suite, nous misons sur une stratégie web pour pousser les ventes. Le pic se fera dès octobre afin de bien placer le produit pour Noël. »
L’odorat est une fenêtre qui s’ouvre directement sur le cerveau. Mis au point par un pharmacien, Thierry Cazeaux, qui conseille également les internautes sur le site, puis validés par les médecins, le dosage et les formulations des capsules d’Aroma Therapeutics « permettent une action chronique en l’absence d’effets secondaires et avec une efficacité maximale. »
Une collaboration médicale qui s’intensifie
En parallèle du marché grand public, Aroma Therapeutics travaille en étroite collaboration avec le secteur de la santé et de la recherche médicale. En contrat avec un fabricant de meubles dits thérapeutiques, l’AromaCare peut être désormais intégré à une table de chevet ou une tête de lit. Un accès à l’appareil nécessairement sécurisé et c’est l’aide-soignant qui programme les séances par la même application les séances. « Le but est d’améliorer le confort de vie des personnes en développant des solutions thérapeutiques non pharmacologiques. » Les capsules synergies Sommeil et Tonique sont en essais cliniques avancés avec le CHU de Nice, dans le cadre du projet Safee (*) pour une utilisation en gériatrie et, notamment, dans le cas de la maladie d’Alzheimer. La synergie Sommeil est diffusée avant une intervention chirurgicale à l’Institut Paoli-Calmettes, pour gérer l’anxiété préopératoire, ainsi qu’à la clinique privée marseillaise La Casamance pour améliorer la qualité du sommeil après les séances de chimiothérapie.
« Nous avons un contrat avec l’AP-HM de recherche en innovation, poursuit Laurent Moy. Nous travaillons actuellement avec le service de néonatalogie de l’hôpital Nord où nous menons des essais cliniques sur les prématurés qui doivent subir de nombreux soins et parfois les gestes sont douloureux. Nous diffusons à chacun un flux de l’odeur du lait maternel qui a été récupéré et mis dans une capsule blanche. À partir du 1er septembre, nous commençons des essais avec de l’extrait de vanille ; il semblerait qu’elle réduise de 35 à 40% l’apnée du sommeil car son odeur réactive le cerveau. Le problème de l’apnée du sommeil touche près de 80% des prématurés. »
La France et la Chine en priorité
Quant au marché international, il semble tout aussi prometteur. Si tous les efforts se concentrent actuellement sur le marché français pour réussir le lancement de l’AromaCare, puis l’arrivée à la rentrée de deux nouvelles synergies ainsi que d’un kit pour capsules blanches, l’équipe de Laurent Moy est à pied d’œuvre sur la Chine parce que « la Chine tient également le marché sur la Thaïlande et Singapour et notre partenaire le laboratoire Laphal a une recette de médecine traditionnelle chinoise à diffuser. » La Suisse, le Benelux, l’Espagne, le Portugal, la Russie et le Mexique sont également sur la liste des contrats à venir. Et Laurent Moy de conclure : « Quant aux USA, on attend l’an prochain, si on a les moyens financiers. Il nous faut encore deux ans pour tout développer. »
(*) Le Projet Safee (Safe Easy Environment) est financé par l’Agence nationale de recherche et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Il a pour but d’améliorer la sécurité, l’autonomie et la qualité de vie des personnes âgées à risque ou souffrant de maladies d’Alzheimer ou de pathologies apparentées.
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