Depuis mardi 12 et jusqu’à samedi 16 mai, la ville d’Aix accueille le festival «Les journées de l’Éloquence». Et pour cette première édition, c’est le thème de la Révolution française qui a été retenu. Au programme toute la semaine, des représentations théâtrales dans les rues de la ville reproduisent certains grands discours de la Révolution. Ainsi, de grands orateurs que sont par exemple Mirabeau, Robespierre, Danton et Desmoulins, reprennent vie le temps d’un discours public. En parallèle, des conférences ont été organisées tous les matins jusqu’à vendredi, chacune sur un thème précis et avec deux intervenants invités pour l’occasion. Ce jeudi, Franz-Olivier Giesbert (journaliste, ex-directeur de la publication du Point) et Géraldine Muhlmann (journaliste) sont venus aborder le thème «Le journalisme et la Révolution» devant 120 personnes.
Un concours d’éloquence pour clore le festival
Les soirées sont également bien remplies puisqu’en plus de la soirée d’ouverture et d’une seconde, consacrée à Sade, un concours national d’éloquence est organisé. Ce dernier se dispute entre six équipes représentant des universités de tout le pays sur deux soirs. Vendredi à 20h30, au Conservatoire Darius Milhaud se tient la première étape, qui qualifie les deux finalistes pour le lendemain. Enfin, le Grand Théâtre de Provence est le lieu de la grande finale qui clôturera le festival.
Chacune des équipes est constituée de trois participants, deux prononcent des discours qu’ils ont préparés et le troisième affronte celui de l’équipe adverse sous la forme d’une joute verbale improvisée. Un jury décide du vainqueur. L’équipe aixoise est une synthèse de trois écoles de la ville, de Science-Po Aix, l’école du Barreau et la Faculté de Droit. Face à eux, des participants prestigieux comme La Sorbonne et les Mines leur disputeront le titre. Côté aixois, l’équipe va pouvoir bénéficier de l’apport du récent vainqueur du concours d’éloquence de la faculté de Droit Démosthène, Baptiste Daligaux.
Le site du festival: http://www.journees-aix.fr/
Verbatim de Jérémie Cornu, directeur du festival:
« On a créé ce festival avec l’objectif de restaurer le verbe, l’éloquence qui est aujourd’hui trop souvent oubliée selon moi. Neuf mois de préparations, depuis septembre, ont été nécessaires pour le monter. Mais ce n’est pas une édition unique, dorénavant, tous les ans, il y aura les journées de l’Éloquence sur des sujets différents chaque année. Celui de l’année prochaine n’est pas encore défini, on l’annoncera je pense rapidement après la fin du festival.
L’engouement depuis le début de la semaine se traduit par le fait que tous nos programmes ont été diffusés en deux jours (3500 étaient prévus) ce qui est considérable. Dans les événements, les conférences surtout, on est au delà de ce que l’on prévoyait. En moyenne, il y a 120 personnes chaque jour, là on l’on en attendait plutôt 80. Également, les spectacles de rues fonctionnent vraiment bien. Les gens écoutent, s’intéressent, ce qui était aussi notre but. Attiser la curiosité des Aixois et des spectateurs en général, c’est pour cela qu’on a fait cet événement et on a l’impression que ça marche.»
(Illustration : Représentation du discours de dépanthéonisation de Mirabeau place de l’hotel de Ville d’Aix jeudi 14 mai. RG)