L’Epide de Marseille organisait une session table ronde jeudi 22 novembre, l’occasion pour les acteurs ou partenaires de cette structure de partager leurs expériences. Parmi eux des jeunes, ancien ou membre actuel de l’Epide, des enseignants et l’ensemble du personnel encadrant. Mais aussi des entreprises qui accueillent chaque année des jeunes de l’Epide sous forme de stage ou d’apprentissage qui aboutissent parfois à une embauche définitive.
Qu’est ce que l’Epide ?
L’Epide pour « établissement pour l’insertion dans l’emploi » c’est 19 centres dans toute la France, près de 30 000 jeunes entre 18 et 25 ans et une capacité de 180 places dans le centre se situant à Marseille, avec un taux d’occupation de 90 %.
Ces structures permettent l’accueil de jeunes, pas ou peu diplômés souhaitant suivre une remise à niveau scolaire, un accompagnement vers l’emploi ou la formation, mais aussi une aide au développement personnel et à la citoyenneté. Ces centres procèdent à une campagne de recrutement tous les deux mois au cours de laquelle les jeunes signataires s’engagent pour une durée moyenne de 11 mois pouvant se prolonger jusqu’à 24 mois maximum.
Intégrer l’un de ces centres signifie pour les jeunes d’accepter la vie dans un internat avec toutes les règles de vie que cela suppose. Le port d’un uniforme, le travail de sa posture ainsi que la participation à la vie en collectivité (entretien, nettoyage, jardinage etc). En effet ces centres ne sont pas seulement des passerelles vers l’emploi mais de véritables écoles citoyennes, visant à une insertion réussie aussi bien dans le monde de l’entreprise que dans la société en général.
Créée à l’initiative du ministère de la défense en 2005
Cette philosophie de l’apprentissage s’explique en partie par l’origine de l’Epide, qui fut créé en 2005, à l’initiative du ministre de la Défense, et proposait une prise en charge essentiellement encadrée par d’anciens militaires. Calquée sur le modèle du service militaire adapté (SMA) déployé dans l’Outre-mer. Désormais passé sous la tutelle des ministères chargés de la Ville et du Travail, l’Epide a néanmoins conservé son cadre d’inspiration militaire et près de 40 % de ses effectifs sont d’anciens militaires.
Les jeunes intégrant l’un de ces centres peuvent bénéficier d’une multitude d’avantages, à commencer par un accompagnement scolaire personnalisé en fonction du niveau et des aspirations de chacun, mais pas seulement. Le centre permet aux jeunes de percevoir une rémunération mensuelle de 210 euros par mois, ainsi qu’une prime de 90 euros par mois, capitalisé et versé à la sortie du cycle.
C’est aussi la prise en charge financière de l’inscription au code de la route, un simulateur de conduite mis à disposition au sein du centre et la possibilité de se présenter deux fois à l’examen de conduite en cas d’échec lors de la première tentative. Un permis de conduire qui revêt une importance capitale sur le marché du travail actuel ou la mobilité est parfois déterminante. Tout est fait pour faciliter l’accès à l’emploi en jouant le rôle d’intermédiaire entre jeunes et entreprises, notamment via des stages et contrats d’apprentissage. Objectif final : aboutir à une embauche définitive.
L’exemple du Leader Price de La Rose
Mlle Soufou, élève de l’Epide Marseille et stagiaire au sein du Leader Price de La Rose a témoigné lors de la table ronde :
« C’est l’Epide qui m’a accompagnée tout au long de mes démarches de recherches de stage, et qui m’a appris énormément de choses utiles qui m’ont servie au quotidien en entreprise, notamment la confiance en moi et en mes capacités. »
Le directeur du Leader Price de La Rose, Mr Capou a également fait part de sa satisfaction :
« Dans un contexte économique et législatif qui peut parfois nous rendre nous les entreprises, frileuses à l’idée d’embaucher, cette possibilité de mettre à l’épreuve des stagiaires et voir leurs aptitudes en conditions réelles dans le monde de l’entreprise est une alternative plus qu’intéressante. »
« Nous avons accueilli Mme Soufou en tant que stagiaire au sein de notre établissement du Leader Price de La Rose, et tout le monde, moi le premier, avons été satisfaits de son investissement et de sa motivation, qui sont des maîtres mots pour nous bien au-delà des diplômes. Malheureusement à l’heure où je vous parle les conditions ne nous permettent pas de proposer un CDI à Mme Soufou mais si ces conditions étaient amenées à évoluer nous serions ravis de l’intégrer dans nos rangs. »
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