Désignée par Paris comme ville hôte pour les épreuves des voiles olympiques et paralympiques, ainsi que pour le tournoi de foot, Marseille devait initialement installer le village olympique sur l’hippodrome Borély. Le parc Chanot avait également été envisagé. Deux pistes qui auraient été officiellement abandonnées, les plages du Prado devenant le site préférentiel. Yves Moraine, maire des 6e et 8e arrondisseements, s’est d’ailleurs opposé à la création du village olympique sur l’hippodrome. « Une position constante de Jean-Claude Gaudin et de moi-même depuis un moment et qui a d’ailleurs remporté l’adhésion », confie-t-il a Gomet’. Si la décision n’appartient pas à la Ville, elle était en droit « d’émettre un avis ». La municipalité a ainsi avancé plusieurs arguments pour faire changer les options de départ. « Nous sommes à la frontière du littoral sud, déjà congestionné par la circulation et on avait peur que cela crée des difficultés supplémentaires. En plus, ce n’est pas très bien desservi par les transports en commun ».
« Des sites alternatifs mieux adaptés »
La Ville ne souhaitait pas non plus voir des constructions, même temporaires, pousser sur l’hippodrome, car elle envisage « à terme », d’étendre le parc. « Si on avait commencé à faire des constructions provisoires, on nous aurait dit, oui, mais mais on a dépensé de l’argent, il vaut mieux maintenant les garder etc… », avance l’élu. Enfin, « il nous paraissait qu’il y avait des sites alternatifs, plus adaptés. On se dirige aujourd’hui vers la solution la meilleure à tous égards, comme quoi quand on résiste, on trouve des solutions qui sont mieux que des palliatifs ». C’est dans la Marina olympique que devrait donc voir le jour le « village » ; dans son prolongement plus exactement, là où avait été installé l’immense fan zone de l’Euro 2016. Ce qui facilite la circulation des athlètes, mais également la sécurisation du site. « Du coup c’est en bord de mer, à proximité des épreuves et il n’y a plus de problématique de transports… ». Selon Yves Moraine, les hôtels en réfection devraient être utilisés et d’autres bâtiments créés.
Le conseil municipal du 25 juin devra se prononcer sur deux délibérations concernant le JO de 2024, afin de préparer les travaux d’aménagement prévus autour de la base nautique du Roucas-Banc et de la future Marina olympique. Le premier rapport porte sur la passation d’une convention d’études entre la Ville de Marseille et la Solideo. Cet établissement public, placé sous la tutelle conjointe des ministères chargés des Sports, de la Cohésion des territoires et de l’Action et des comptes publiques, doit garantir la bonne livraison de l’ensemble des ouvrages, équipements et opérations d’aménagements directement nécessaires à l’organisation et au déroulement des JO 2024, dans les délais et les conditions fixés par le Comité internationale olympique (CIO) et Paris 2024. Cette phase d’études permettra aux trois entités de s’engager contractuellement sur les objectifs de programme, coût et calendrier de la Marina olympique avant la fin de l’année 2018. Un contrat d’objectifs sera alors soumis au conseil municipal avant d’être signé par les deux parties.
La deuxième délibération porte sur l’approbation du programme, de l’enveloppe financière et de la procédure de réalisation de la Marina olympique.