Lors de la première édition l’an dernier, Jean-Yves Le Drian était l’invité d’honneur de la Méditerranée du futur organisée par le Conseil régional Provence-Alpes Côte d’Azur. Un an plus tard, il répond de nouveau présent à ce rendez-vous aux côtés de son « ami » Renaud Muselier. Sa venue prend une nouvelle ampleur après l’annonce du Président Emmanuel Macron de la tenue d’un grand sommet de l’union pour la Méditerranée en juin prochain à Marseille. « Je tenais à être présent pour montrer la force de cette initiative », affirme le ministre des affaires étrangères lors du discours de clôture mardi 13 novembre à la Villa Méditerranée. Pour lui, la Méditerranée du futur s’inscrit pleinement dans la nouvelle politique méditerranéenne du gouvernement et il compte s’en inspirer pour l’événement phare de cet été.
Un Sommet des Deux rives ouvert à la société civile
« Le Sommet des Deux Rives qui se tiendra au Pharo sera le prolongement de la Méditerranée du futur mais dans d’autres dimensions », indique-t-il, avant de préciser : « Ce ne sera pas un sommet au sens classique du terme ». Le ministre annonce un événement d’un genre « nouveau ». Il ne réunira pas seulement des chefs d’Etat mais aussi « toutes les forces vives de la Méditerranée. La société civile participera activement au débat avec des artistes, des élus de collectivités locales, des chefs d’entreprises », avance Jean-Yves Le Drian. Le gouvernement français travaille toujours avec ses homologues du 5 + 5 (Espagne, France, Italie, Malte, Portugal, Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie) sur les thématiques à aborder. Plusieurs rencontres ont déjà eu lieu mais ce sera lors d’une réunion finale qui se déroulera dans un sixième pays d’Afrique du Nord une semaine avant le sommet que tout sera arrêté. Cependant, le ministre a donné les grands lignes des sujets : économie, environnement, énergie, jeunesse et culture. « On doit parvenir au terme de ce sommet à lancer une nouvelle vague d’investissements sur de grands projets », espère-t-il. Parmi les pistes explorées, il cite la création d’un grand réseau méditerranéen des écoles de la deuxième chance, une école du théâtre antique ou encore un label méditerranéen du développement durable pour les entreprises. Face au ministre, le président de Région, Renaud Muselier, a lui aussi déroulé sa feuille de route pour la jeunesse méditerranéenne.
Un grand appel à projets euro-méditerranéen pour la jeunesse
Parmi les projets phares de la Région, la création d’un parlement méditerranéen de la jeunesse : « Il réunira des jeunes de tous les pays avec lesquels nous avons des accords de coopération et se réunira chaque année à l’occasion de Méditerranée du futur. Il sera une instance de dialogue et d’échanges entre la jeunesse de toutes les rives de la Méditerranée », explique Renaud Muselier. Par ailleurs, avec ses partenaires de l’Agence française de développement, la Banque mondiale, la Fondation Anna Lindh et l’Union pour la Méditerranée, la Région va également lancer un grand appel à projets euro-méditerranéen pour soutenir les initiatives innovantes en faveur de la jeunesse. Enfin, elle va également intégrer le réseau des pilotes de start-up en Méditerranée, présidé par l’ancien ministre tunisien Noomane Feri. Un groupe de cinq jeunes étudiants et entrepreneurs, triés sur le volet, ont aussi apporter leur pierre à l’édifice en interpellant l’assemblée sur des sujets qui sont autant de nouvelles pistes à explorer : la création d’un réseau universitaire pour la sauvegarde du patrimoine historique autour de la Méditerranée, un programme Erasmus pour les incubateurs ou encore une charte environnementale de la construction de la ville méditerranéenne.
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