C’est à Noailles, dans le ventre de Marseille, que Jean Lassalle était attendu pour une petite immersion au marché des Capucins. Le moins que l’on puisse dire, c‘est qu’il a pris son temps. Ceux qui se sont déplacés pour le voir, l’ont attendu, attendu et encore attendu. Finalement, c’est sur les réseaux que les journalistes de Gomet’, suivis par leurs confrères ont fini par retrouver la trace du candidat qui veut faire de la France « une force de paix ».
Pisté, c’est à la brasserie des Templiers, restaurant emblématique de la ville, qu’il a été repéré, après s’être attardé aux abords de la Canebière. Ses premiers mots : des excuses. « Maman a mis huit jours à me mettre au monde, je n’ai jamais su rattraper ce retard », plaisante-t-il. Heureusement, que les journalistes, eux, ne l’ont pas attendu huit jours même s’il a eu des mots sympathiques l’égard de ceux qui font la presse locale, « en contact direct avec les gens, donc on t’engue***, si tu ne dis pas la réalité de ce qui s’est passé ». La réalité, c’est que ce fils de berger et berger lui-même à Lourdios-Ichère dans le passé, Jean Lassalle ne s’est pas senti dépaysé dans la deuxième ville de France. Dans sa jeunesse, il y est même venu en auto-stop. Entre des mots amicaux, des poignées de main et des sourires, Jean Lassalle ne perd pas de vue son objectif premier : l’Elysée. Il se pose comme un résistant, parce qu’il lui est devenu « insupportable d’accepter ce que nous faisons. Le monde politique est devenu un théâtre d’ombre, nous ne décidons plus de rien pourtant nous nous donnons beaucoup de mal ». Et résister ça passe par « dire non ». A nous, il a dit « oui » pour une petite interview.
Sans détailler son programme, installé à une table de la brasserie, il a exprimé son souhaite de « retrouver une réalité politique, financière et économique de ce grand pays ». Il assure qu’il tiendra tête aux leaders mondiaux, Angela Merkel, Vladimir Poutine ou Donald Trump, lui qui dit avoir « eu affaire aux ours, aux loups et aux cavernes, ils ne me font pas peur » Après le Brexit, pas de Frexit. « La France est trop fracturée et les autres pays aussi. On n’a pas besoin de ça. Je retiendrai ce qu’il y a de bon de la belle aventure de l’Union européenne, mais sa désorganisation fait qu’aujourd’hui on n’est pas en mesure de répondre aux grands défis auxquels nous devons répondre absolument pour « sauver la paix ».
Considéré comme un « petit » candidat dans cette élection présidentielle, Jean Lassalle appréhende l’avenir avec sérénité et se voit tout à fait franchir le cap du premier tour : « Les sondages sont absolument truqués, affirme-t-il. Les Français en ont assez de ces basses manipulations mises en place par un système qui s’effondre chaque jour un peu plus ». Lui rêve de redonner les moyens à ce pays d’espérer, de lui tracer un destin plus heureux. « Je suis le mieux placé pour répondre aux aspirations du peuple, j’ai compris ce qu’ils attendent, c’est qu’ils se rassemblent, c’est comme les Marseillais, ils peuvent s’engueuler tous les jours et se réconcilier tous les jours. Je veux que chacun retrouve un part de bonheur de vivre ». Après Marseille, capitale européenne de la culture, capitale du sport, la cité phocéenne « capitale du bonheur de vivre », pour Jean-Lassalle. « C’est comme quand son OM gagne, Marseille c’est une fête ».