Les équipes de ‘Aquarius, le navire de SOS Méditerranée et Médecins Sans Frontières a finalement reçu l’autorisation d’accoster à Malte. Dans un message posté sur Twitter l’association de citoyens européens explique : « L’Aquarius a reçu la permission formelle d’entrer dans les eaux territoriales maltaises et se dirige vers le port de La Valette. Les 141 personnes vulnérables secourues en mer vendredi au cours de deux opérations de recherche et sauvetage coordonnées par le JRCC libye vont finalement débarquer dans un lieu sûr après plus de cinq jours en mer (lire notre précédent article).
SOS Méditerranée et MSF se disent « soulagés et reconnaissants envers Malte d’avoir proposé un port sûr pour le débarquement de ces 141 survivants de cas de recherche et sauvetage en Méditerranée centrale. » Les deux associations humanitaires saluent également « la nouvelle selon laquelle la France, l’Allemagne, le Luxembourg, le Portugal et l’Espagne ont collaboré et se sont mis d’accord pour partager les responsabilités au sein d’une réponse européenne coordonnée. »
Repère Le communiqué de l’Elysée publié mardi 14 août
« A l’initiative de Malte et de la France, plusieurs Etats membres de l’Union européenne – l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne et le Luxembourg – se sont mis d’accord pour permettre le débarquement rapide et sûr des personnes secourues en mer par l’Aquarius et l’exercice d’une solidarité effective pour l’accueil des personnes en besoin de protection.
La France salue le geste humanitaire exceptionnel de Malte, et l’effort de solidarité des partenaires engagés dans cette solution européenne concrète que notre pays a permis de bâtir pour plus de 250 exilés secourus en mer. L’OFPRA sera sur place dans les prochains jours, pour accueillir 60 personnes en besoin de protection. Cette solution a été trouvée sur une base ad hoc et volontaire, dans un esprit de responsabilité et de solidarité, selon l’approche européenne coopérative que nous avons prônée de façon constante. La solution adoptée est conforme à la coopération européenne, au droit de la mer et aux principes humanitaires.
La décision a été prise une nouvelle fois dans un contexte d’urgence humanitaire, et démontre l’importante d’un mécanisme pérenne et soutenable pour éviter les crises à répétition, dans un contexte de baisse des flux irréguliers en Méditerranée centrale. La France, avec ses partenaires, fera des propositions dans les prochaines semaines pour la mise en place d’une réponse efficace afin que chacun prenne ses responsabilités en matière de sauvetage, de débarquement et de solidarité. »