Vous connaissiez le label French Tech. Voici le fonds French Tech Seed (graine ou semence en anglais, NDLR). Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances et Guillaume Boudy, secrétaire général pour l’investissement ont annoncé jeudi 17 janvier les 18 premiers lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt French Tech Seed lors d’un déplacement à la Satt Paris-Saclay.
Le 21 juin 2018, le Premier ministre Edouard Philippe annonçait la création du fonds d’investissement French Tech Seed doté de 400 millions d’euros issus du Programme d’investissement d’avenir (PIA) intégré au Grand plan d’investissement et opéré par Bpifrance pour le compte de l’Etat. Lancé le 18 juillet 2018 par Bruno Le Maire et Frédérique Vidal, ce fonds a vocation à soutenir les start-up technologiques en phase de post-maturation, notamment des start-up de la deep tech (sciences et recherche) et de moins de 3 ans.
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Financement en obligations convertibles
L’originalité du fonds French Tech Seed repose sur un mécanisme de prescripteurs labellisés (les 18 premiers lauréats) et un effet de levier sur l’investissement privé. « Ces prescripteurs garantiront le caractère technologique et les investisseurs privés le potentiel de développement de l’entreprise. » Outre l’organisation, le mode de financement est également nouveau. « Les entreprises dont la technologie est validée par les prescripteurs et qui bénéficient d’investissements privés pourront ainsi se voir accorder un financement en obligations convertibles par Bpifrance pouvant aller jusqu’à deux tiers du tour de table. » Dans la région, deux acteurs ont été retenus : la Satt Sud Est, chef de file d’un consortium comprenant notamment Aix Marseille Université, basée à Marseille, et l’Incubateur Paca Est situé à Sophia.
Repères
Les 18 structures lauréates de la première vague de sélection
Elles ont su répondre à quatre critères précise le ministère de l’enseignement supérieur :
> le potentiel à proposer des projets de création d’entreprise innovante à forte intensité technologique ;
> la garantie du caractère innovant et technologique des projets ;
> la garantie d’un suivi et d’un accompagnement de l’entreprise dans ses dimensions stratégique, de développement commercial et de financement ;
> la capacité à mobiliser l’écosystème de financements privés.