Au lendemain du terrible incendie qui a dévasté une partie du massif des calanques (photo capture Facebook Pompiers 13) , le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin a fait le point, mardi 6 septembre 2016 au matin, en compagnie de Charles-Henri Garie, vice-amiral du bataillon de marins-pompiers. Le bilan est lourd : en quelques heures, 390 hectares ont été détruits par les flammes entre Marseille et Cassis. Et même si l’incendie est désormais fixé, il subsiste encore une zone de reprises de feu sur son flanc arrière gauche, au niveau du Mont de la Gineste. Dans cette zone inaccessible, « une équipe héliportée accompagnée d’un groupe de sécurité civile tire des lances pour arroser et empêcher les reprises de feu» a précisé Charles-Henri Garie.
La Métropole votera des crédits pour les communes concernées par les incendies
Se déclarant solidaire des autres communes ravagées cet été par les feux, sur la Côte Bleue puis à Rognac, le maire de Marseille et président de la Métropole a annoncé qu’après l’enveloppe d’un million d’euros octroyée par la présidente du Conseil Départemental, la Métropole, comme prévu, votera des crédits le 19 septembre prochain en faveur des communes concernées. Rappelons que les dégâts dans le département des Bouches-du-Rhône sont très importants : entre le 10 et le 11 août derniers, 3000 ha ont été détruits , ainsi que 25 bâtiments, dont un groupe scolaire et un lycée professionnel.
Jean-Claude Gaudin demande des pistes plus larges à Ségolène Royal pour faciliter les interventions
Avec l’incendie du 5 septembre, c’est l’un des joyaux de Marseille qui a été atteint, le parc national des Calanques. « Nous ne nous attendions pas à avoir un territoire brûlé sur Marseille », a déploré Jean-Claude Gaudin, tout en rappelant que malheureusement cela s’est déjà produit. Notamment en 1979, un immense incendie avait fait rage entre Sormiou et Morgiou, puis vingt ans plus tard, sur Sormiou encore une fois.
« 390 hectares ravagés, c’est énorme ! », a tempêté le maire de Marseille. « Je souhaite que l’Etat arbitre favorablement dans des dossiers de développement des équipements de défense de la forêt contre les incendies, de type pistes et citernes, cruciaux pour l’intervention dans un massif aussi difficile d’accès que celui des calanques », a-t-il lancé à l’adresse de Ségolène Royal.
Une piste humaine, probablement criminelle à l’incendie de Luminy
Le maire de Marseille a également critiqué les media, les accusant de « faire la réclame des incendies avant qu’ils n’aient lieu ». Et cela en oubliant de préciser qu’ils ne font que relayer les informations fournies par la préfecture. Hélas, de telles mises en garde semblent inspirer des projets criminels, comme cela a vraisemblablement été le cas hier. « Des témoignages laissent penser que le feu est d’origine criminelle ou humaine », a confirmé Lionel Royer-Perreaut, maire des 9ème et 10ème arrondissements de Marseille. Deux personnes à moto auraient été aperçues près du stade de Luminy peu avant l’incendie.
Lien utile:
Marseille-Cassis, l’incendie maîtrisé mais toujours actif