Des coups pour rien
Ils ont essayé de l’atteindre. En vain. Le débat entre Marion Marcéhal Le Pen (FN) Christian Estrosi (Les Républicains) Christophe Castaner (PS) et Sophie Camard (EELV-Front de Gauche) n’a pas évité le piège. La cible principale aura été la député FN du Vaucluse. Ce qui convient parfaitement à la dialectique, comme à la stratégie de Marine Le Pen et de son Talleyrand en chef Florian Philippot. Premièrement, le FN est imperméable aux attaques qui veulent accréditer qu’il ignore les problématiques de proximité. Il ne se préoccupe en fait que de thèmes nationaux : l’immigration, l’insécurité, le chômage dans un monde ultra médiatisé qui les ressasse en boucle. Deuxièmement, le FN a une fois pour toute imposé le fait qu’il est la voix des « invisibles », face au complot des trop visibles (de l’extrême gauche à la droite en passant par le PS). Troisièmement il n’a pas de bilan à assumer puisque, à part quelques municipalités très discrètes (à l’exception du Béziers de Robert Ménard), il n’a pas de compte à rendre. En faire un cœur de cible est peut-être une erreur majeure.
La chasse aux voix
François Hollande est en campagne quoiqu’il en dise. Il vient d’accorder une interview au Chasseur français qui ne sera pas passée inaperçue dans le Var et les Bouches-du-Rhône qui comptent parmi les plus grosses fédérations. Le futur candidat a-t-il gagné pour autant quelques suffrages. Rien n’est moins. On se prend à regretter Jacques Chirac qui à ce même lobby lançait naguère : « Je suis anti-chasseurs. Mais je vous comprends si un lièvre vous attaque, il faut bien que vous sous défendiez ! » C’est presque du Hollande dans le texte. Enfin celui qu’on connaissait.
Aix ne veut pas devenir ex’
C’est Thierry Mariani qui l’affirmait « c’est plus facile de pacifier la Libye que l’UMP ». Le Vauclusien qui va désormais chercher des raisons d’espérer chez Poutine, ne pensait peut-être pas alors à ce qui se passe dans les Bouches-du-Rhône. Mais jamais la guerre entre les deux premières villes du département –Marseille et Aix – n’avait été aussi vive. Elles sont dirigées par deux Républicains Jean-Claude Gaudin et Maryse Joissains qui n’ont en commun qu’une foi catholique inébranlable. C’est sans doute pour cela que Mme Joissains n’a pas l’intention d’être crucifiée au nom de l’intérêt supérieur de la métropole.
Jamais dire jamais
C’était il y a quinze ou vingt ans. Un lecteur du Provençal se plaignait de voir sa cité, Les Lauriers, citée en mauvaise part dans le journal. « Vous savez, disait le brave homme, ici c’est tranquille et on n’a jamais été embêté ». Depuis cette nuit on sait que des adolescents peuvent tomber sous les balles aux Lauriers. Trois morts et la répétition têtue de ce que Marseille vit, avec un crescendo dans l’horreur. Tristes lauriers.
De l’autoroute à la zone piétonne
Les terrasses du port et les docks sont une réussite commerciale incontestable. La foule s’y presse notamment le dimanche. Il faut donc que les autorités mesurent rapidement les conséquences de ce succès. A commencer par la circulation des piétons. Ils vont et viennent d’un aménagement à l’autre sans trop se rendre compte qu’une route ouverte aux automobiles les sépare. Hors le flux vient en partie de l’autoroute aérienne avec des automobilistes qui, sortis du bouchon traditionnel à cet endroit, ont tendance à accélérer. Il est urgent que nos aménageurs mettent un frein à tout cela.
Et si l’OM sombrait
On ne veut pas imaginer que la dégringolade de l’OM se poursuivre. On serait face à une contradiction épouvantable. Un des plus beaux stades de France, des aménagements façon Madison Square Garden avec les commerces attendus autour du chaudron, et une équipe de football en chute libre. Les enseignes attendues supporteraient mal une division inférieure. Un cauchemar.
C’est combien la course
Les taxis marseillais à l’instar de leurs collègues parisiens se sont battus becs et ongles pour tenter de repousser la concurrence. Parmi les arguments de choc la promesse de tarifs clairement explicités. Il faudra pourtant que l’on nous explique un jour pourquoi une même course (même nombre de passagers, même nombre de bagage, même parcours) peut varier de 25% au niveau de la note. Si la carte des dessertes en bus est revue un jour, avec comme arrêt ou terminus, la gare il y a de fortes chances qu’une grosse partie de la clientèle lâche définitivement les taxis.
Les Dauphins ont coulé
C’est au hasard d’une envie que l’on découvre parfois qu’un lieu apprécié a disparu. Nous parlons des Dauphins qui, comme naguère les regrettés Flots Bleus, nous offraient un point de vue inégalable sur les couchers de soleil à l’heure du petit kir ou du pastis complices. Las, le restaurant a fermé et il faut désormais s’inscrire au club de natation (avec un parrainage) pour aller partager une table. La Corniche Kennedy ne propose pas suffisamment d’établissements de ce charme-là pour qu’on se résigne ainsi à en voir disparaitre.