Épaisses moustaches grisonnantes, abondante chevelure auburn, et regard plissé entre les deux, Giovanni Ciccolunghi porte beau ses 72 ans. Depuis cinq ans, ce gestionnaire appartient à l’équipe dirigeante du groupe Robert Louis-Dreyfus, une des principales fortunes helvétiques. Et actionnaire majoritaire du club phocéen.
Pendant dix ans, Cicco – comme le nomment ses amis – fut patron de la branche russe de l’équipementier Adidas. Son épouse est russe comme la veuve Margarita Dreyfus, et les deux dames sont amies. Le promu parle cinq langues, (italien, russe, francais, anglais et allemand) et Bernard Tapie lui même se porte garant de l’honnêteté et de la ponctualité du manager (parole d’orfèvre).
Mieux disant
Lundi 25 juillet 2016, Ciccolunghi prendra officiellement les rênes du vénérable club, succédant au peu regretté des supporters Vincent Labrune. Il sera officiellement le 30ème président de l’Olympique de Marseille, un poste que Bernard Tapie occupa pendant presque 10 ans (de 1986 à 1995), à la demande du maire Gaston Defferre. Un fauteuil qui plut aussi à Pape Diouf, entre 2005 et 2009… Et même à un intérimaire de luxe, en 1995-96, un certain … Gaudin Jean -Claude !
D’aucuns y verront confirmation qu’il n’est pas nécessaire d’avoir marqué beaucoup de buts sur la pelouse pour diriger l’une des plus fameuses équipes de l’Hexagone. Du reste, Ciccolunghi ne prend pas la barre du vaisseau bleu et blanc pour durer au rond point du Prado. Ni pour revenir en vainqueur de la Ligue des champions d’Europe de football. Madame Dreyfus et ses conseillers lui assignent une mission limpide. Qui peut se résumer sous ce triple impératif : assainir, professionnaliser et , surtout, vendre l’affaire au mieux disant. Même en Suisse, un sou est un sou.
Liens utiles :
Plusieurs changements : le communiqué de Margarita Louis-Dreyfus sur le site officiel de l’OM.