Une bonne centaine de personnes ont répondu présent pour l’inauguration du traditionnel Panorama des chantiers de la FAI-AR. À chaque fin de cycle d’une promotion, soit tous les deux ans, l’école organise ce temps fort pour permettre à ses apprentis de présenter un résumé de leur projet artistique. Ou plutôt une ébauche format miniature de leur création future. Un moyen de confronter leur idée initiale à sa mise en œuvre. L’exercice est périlleux puisqu’ils n’ont chacun que 20 minutes pour livrer un aperçu de leur univers et de leur créativité. Il s’est étalé cette année sur deux jours et trois villes – Marseille, Port-Saint-Louis-du-Rhône et Cucuron (84).
Les 14 étudiants de cette promotion 2017-2019, parrainée par la comédienne et metteuse en scène de théâtre Hervée de Lafond, sont plasticiens, metteurs en scène, comédiens, performeurs ou encore réalisateurs de production audiovisuelle. Ils ont entre 28 et 36 ans, viennent de France, d’Europe et même d’Amérique latine. Tous ont en commun l’envie de créer et diriger des productions artistiques en dehors des lieux culturels dédiés. C’est ce qu’ils ont appris à la FAI-AR pendant près de deux ans.
Les apprentis de la promo 2017-2019 de la @FAIAR_Marseille, formation supérieure d’#art en espace public, présentent leur travail aujourd’hui à la #citedesartsdelarue et à Port-Saint-Louis, et demain dans le centre-ville de #Marseille et à Cucuron pic.twitter.com/okio1j4sXq
— Gomet’ (@Gometmedia) 17 avril 2019
Une formation sans équivalence en Europe
L’apprentissage de cette 7e promotion prendra fin au mois de juin. Il aura duré au total 22 mois à raison de 35h par semaine, soit un vrai travail à temps plein. Ces 2 281 heures leur auront permis de valider un master « écriture scénique en espace public » en partenariat avec Aix-Marseille Université. Une formation qui « n’a pas d’équivalent en Europe », des dires de son directeur, Jean-Sébastien Steil. « Il existe d’autres masters universitaires, mais ils n’accordent pas une place aussi prépondérante à la pratique et la recherche artistique », souligne-t-il.
La recherche et la création représentent près de la moitié du volume horaire de l’enseignement et le volet pratique le tiers. Car l’objectif est bien, à la fin du cursus, de rendre les apprentis aptes à conduire un projet professionnel de création en qualité d’auteur(e) et de directeur(rice) artistique. Seulement 15 profils au maximum sont sélectionnés tous les deux ans pour intégrer une promotion. Qu’ils soient tout juste diplômés d’études d’art ou artistes avec de l’expérience professionnelle dans les bagages, deux des critères principaux de sélection sont la motivation et la création.
Donner de la visibilité à la création en espace public
Après plus de 15 ans d’actions – l’école a été créée en 2002 mais le cycle de formation supérieur n’est arrivé qu’en 2005 – la FAI-AR veut aller encore plus loin en 2019. Toujours dans l’optique de mettre en lumière la création en espace public, elle lance à partir du mois de septembre prochain un « MOOC », un cours en ligne ouvert et accessible au plus grand nombre. Ce dernier baptisé « Create in Public Space » synthétise les acquis théoriques et empiriques de la formation.
Concrètement, pendant quatre semaines, il permettra aux apprenants volontaires d’acquérir des notions clé sur différentes thématiques (introduction esthétique, historique et institutionnelle, découverte des enjeux dramaturgiques spécifiques, méthodologie de repérage et d’écriture in situ, compréhension des enjeux de la relation aux publics). Gratuit et bilingue (français-anglais), la FAI-AR espère en faire un « outil d’analyse et une base de savoir dont de nombreux acteurs sauront s’emparer à travers le monde ».
Le Panorama des chantiers 2019 en images © Augustin Le Gall
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