La Cité de l’Alimentation et de l’Agriculture méditerranéenne : une cité du futur à Marseille ? La question se pose avec ce projet de grande envergure. Avec un emplacement de près de quatre hectares dans les quartiers nord de Marseille qui appartient aujourd’hui aux Apprentis d’Auteuil, cette cité « verte » a pour objectif premier de venir en aide aux populations en difficulté. Ses mots d’ordre sont formation et insertion.
Dans une collaboration avec le fameux restaurateur deux étoiles du guide Michelin, Thierry Marx, elle veut proposer une formation aux arts de la cuisine et du service à près de quatre-vingt personnes par an. Au-delà, elle vise à soutenir l’emploi avec des programmes d’insertion destinés à quarante individus, tant en cuisine qu’en maraîchage. L’objectif est d’ouvrir en septembre 2017 après la réhabilitation du site situé dans le 1″ème arrondissement.
Un pôle d’innovation en agriculture raisonnée
Ce projet semble être le juste milieu entre l’entreprise et le social. Lieu de solidarité facilitant l’accès à l’emploi, la Cité de l’Alimentation et de l’Agriculture méditerranéenne souhaite aussi devenir un pôle d’innovation, notamment en agriculture raisonnée. Des techniques agricoles modernes et respectueuses de l’environnement vont y être développées, telles que la permaculture ou l’hydroculture.
Mais l’innovation ne concerne pas que l’environnement, et les initiateurs de la Cité de l’Alimentation et de l’Agriculture méditerranéenne en ont conscience. C’est pourquoi, comme une véritable entreprise, les locaux de plus de quatre mille mètres carrés vont abriter des bureaux, des salles de réunion et un espace de co-working, en échange de rémunérations. Ces revenus garantissent à la structure une indépendance financière vis-à-vis des pouvoirs politiques devraient lui assurer une certaine pérennité.
Et toutes ces initiatives s’inscrivent forcément dans le respect de l’environnement ! Ce site se veut d’une autonomie exemplaire : tant du point de vue énergétique, avec l’utilisation de ressources naturelles et une gestion des déchets innovante, que du point de vue alimentaire, avec des produits issus d’un jardin botanique propre à l’établissement. Qui dit mieux !
Liens utiles :
> En savoir plus sur le projet : la page du site de la Fabrique Aviva de présentation du projet
> Les précédents volets de notre série sur les candidats provençaux à la Fabrique Aviva :
[Innovation sociale] Café suspendu : un petit geste qui (re)crée du lien social (1/3)
Fabrique Aviva : Mon Petit Panier en ligne pour le bonheur des locavores (2/3)
Mathilde DOUGADOS