« Vivre La France », « c’est bientôt qu’on va voir le président?». Sur la base nautique du Roucas-Blanc, dans la cité phocéenne, les jeunes skippers se préparent à voguer en attendant l’arrivée du président de la République. De retour de New-York, où il participait à l’assemblée générale des Nations Unies, c’est avec une heure de retard qu’Emmanuel Macron a fait son apparition à la Marina olympique, ornée des anneaux de couleurs, qui recevra les épreuves de voile en 2024.
Accueilli par le maire de Marseille, députés et élus marseillais, le président de la République a découvert le site et s’est projeté en 2024, une fois que le lieu aura été aménagé. 2 000 m² de bâtiment en bord de mer et 5 000 places de tribune au-dessus de la Corniche vont être construits. « Un stade nautique mondial, le deuxième stade de Marseille après le Vélodrome », a ainsi présenté Didier Reault, adjoint au maire délégué à la mer et au nautisme, promettant ainsi « un beau spectacle pour le grand public. Les premiers spectateurs seront à 100 mètres du premier bateau, on ne peut pas faire mieux. »
Un site «cliquant» et «spectaculaire»
Emmanuel Macron a passé plus d’une heure à visiter la base, à serrer des mains et faire des selfies, échanger avec des athlètes, des enfants, des sportifs de haut niveau et handisportifs… « Dans sept ans, il y aura les Jeux, ici, tu as intérêt à être prêt », a lancé le président à un jeune navigateur, sur ce site qualifié qu’il a qualifié de « clinquant », quand il est « spectaculaire », pour Thomas Bach, président du CIO. C’est ensuite par voie maritime que les deux présidents se sont rendus, accompagnés de la délégation, jusqu’au Vieux-Port pour prononcer une déclaration commune à l’Hôtel de ville. C’est dans la salle des délibérations, celle-là même où une semaine avant, le 13 septembre dernier, Marseille fêtait ses jeux, que les deux présidents se sont exprimés.
Emmanuel Macron a salué le savoir-faire du CIO qui a réussi à « traduire l’esprit de l’olympisme en acte en sachant marier les ambitions conjuguées de la candidature de Paris 2024 et celle de Los Angeles en 2028. » Une preuve de confiance qui permet à la France d’accueillir 100 ans plus tard, à nouveau les Jeux olympiques, que le président a rappelé « pour tout le pays et tous les Français ».
Pour des Jeux durables
Dans cette aventure, il a réaffirmé le soutien de l’État. Dès le 14 septembre, un délégué interministériel a été nommé afin de veiller au délai et respecter tous les engagements en matière budgétaire, d’organisation, de sécurité, pour des Jeux olympiques et paralympiques qu’il « veut exemplaires ».
Levier de transformation économique également, par l’aménagement du territoire, par les flux qu’ils permettront de générer et par l’attractivité qu’ils offriront, ces Jeux « seront aussi un levier de la transformation du sport en France : notre volonté est d’engager toutes les fédérations et de montrer que le sport est un élément d’anticipation des plus jeunes et des moins jeunes qui permettent sur l’ensemble des territoires, dans les quartiers les plus en difficiles de donner une place, accéder à un rôle… » Autre priorité : ces jeux seront pleinement inscrit dans le plan climat porté par le gouvernement.
Un président fier et heureux d’être dans la cité phocéenne, « Marseille, une ville majeure du patrimoine française et européenne », qui a réussi à accomplir « quelque chose d’unique : réconcilier Paris et Marseille. Je me félicite de l’entente entre les deux maires ».
« Allez les Bleus ! »
Thomas Bach, président du CIO a continué dans la même lignée. « Nous sommes toujours plus forts ensemble et la victoire est toujours plus belle quand on la partage avec ses amis. Le fait que nous soyons, ici, à Marseille montre l’unité de ce projet, porté pour et par les athlètes, et par un champion olympique ».
Dans le respect des valeurs véhiculés par Pierre de Coubertin, cher au CIO, pour Thomas Bach, c’est aussi l’occasion pour la France de « bâtir un bel héritage sportif et olympique, un avenir encore plus grand et plus bleu, comme la Méditerranée. Le succès des Jeux dépend aussi de son équipe nationale, c‘est pourquoi je dis aujourd’hui, de tout mon cœur : Allez les Bleus ! ».