Depuis lundi 2 février, le dépôt d’offres de reprise de la SNCM est clos. Lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, sept propositions de repreneurs ont été présentées mercredi aux salariés de la compagnie placée en redressement judiciaire au mois de novembre dernier. Un communiqué publié lundi évoquait « cinq offres de reprise et deux lettres d’intention », dixit les administrateurs judiciaires. Parmi celles-ci, quatre ont été jugées « sérieuses » et « crédibles ».
Quatre offres “crédibles” pour la reprise de la #SNCM http://t.co/iMFBDABaBJ pic.twitter.com/0fACtwESL3
— JF ROSNOBLET (@jfrosnoblet) 4 Février 2015
La direction de la SNCM perçoit ces candidatures comme de bonnes nouvelles tandis que les syndicats s’inquiètent. En effet, quel que soit le plan de reprise choisi, il est fort à parier qu’un plan social de grande ampleur s’abatte sur les salariés.
Comme attendu, le buisnessman franco-tunisien Daniel Berrebi fait partie des candidats à la reprise et serait même le principal favori. Dans son plan, il avance le maintien de plus de 700 employés. Il faut préciser que la SNCM emploie actuellement plus de 1400 contrats à durée indéterminée ainsi que 600 CDD. La casse sociale serait donc malgré tout immense. Celui qui arbore la casquette de patron de Baja Ferries, compagnie de transport maritime de fret et de passagers en mer de Cortez (golfe de Californie), s’est montré intéressé depuis plusieurs semaines par la SNCM. Son offre prévoit un investissement de 20 millions d’euros en fonds propre ainsi que 80 autres en prêts bancaires.
#SNCM : Daniel Berrebi se dit prêt à participer à une SEM avec la Corse http://t.co/VXGjEkp8YQ via @lemarin.fr
— Thibaud Teillard (@TT_LeMarin) 5 Février 2015
Une autre proposition provient de la société Med’partners dirigée par l’ancien Président du Port de Marseille Christian Garin. Son plan prévoit la conservation de près de 900 postes par le biais de deux sociétés distinctes, l’une pour la desserte de la Corse et l’autre en direction du Maghreb. Christian Garin présenterait un investissement potentiel total représenterant 100 millions d’euros. Il est la figure de proue d’un pool d’investisseurs norvégiens.
Christian Garin détaille son plan de reprise de #SNCM http://t.co/2u4bXZJByh via @lemarin.fr
— PMV (@vandeul) 4 Février 2015
Une troisième proposition de reprise émane du groupe Rocca dont le plan de reprise s’échelonne sur cinq ans. Il promet un investissement d’un demi million d’euros en fonds propre ainsi que 11 millions provenant d’autres associés. 700 emplois seraient conservés.
La quatrième proposition considérée « sérieuse » a été formulée par le groupe grec Attica. Elle table sur 800 salariés et une flotte de six navires. Mais elle n’est encore qu’au stade de lettre d’intention que l’opérateur hellène devra concrétiser en offre s’il veut aller plus loin.
Le tribunal de commerce de Marseille devrait examiner les offres de reprise de la SNCM fin mars. Une sentence sociale impitoyable pourrait en découler avec la suppression de plusieurs centaines de postes, si ce n’est plus.
Nouveau rendez-vous judiciaire le 18 mars pour la #SNCM #Marseille http://t.co/fImx5cPsOe
— @F3Provence (@France3Provence) 5 Février 2015