Les conseillers départementaux ont voté mardi 17 octobre le plan Charlemagne à destination des collèges des Bouches-du-Rhône. Un programme à 2,5 milliards d’euros qui s’articule autour de trois axes forts : des établissements 3.0, une pédagogie innovante, ainsi que de meilleures conditions de travail et d’apprentissage.
Baptisé « plan Charlemagne » en référence au rôle de ce personnage dans l’Histoire de France, ce programme lancé par le Département des Bouches-du-Rhône n’a qu’une seule ambition : la réussite des collégiens. Pour leur permettre de mieux étudier, être mieux accompagnés, travailler dans des collèges modernes et mieux équipés et vivre à l’ère 3.0, le Conseil départemental a décidé d’investir 2,5 milliards d’euros pour les collèges sur les dix prochaines années. 2 500€ sont consacrés chaque année pour un collégien par l’institution, la moyenne nationale étant à 1 500 euros.
À l’horizon 2027, tous les collégiens étudieront dans un établissement neuf ou rénové. Il est ainsi prévu des créations, reconstructions et réhabilitations pour 20 collèges à hauteur de 500 millions d’euros. Trente autres bénéficieront d’extension ou réhabilitation. C’est dans ce domaine que l’investissement est le plus conséquent. La sécurité et la prévention ne sont pas oubliées : 55 millions d’euros y sont consacrés et une aide aux communes (hors Marseille) de 10 millions d’euros doit permettre l’installation de caméras aux abords des collèges.
Pour des collèges 3.0
Pour permettre le développement des usages numériques, il est prévu la mise en œuvre d’actions nouvelles : le raccordement au Très haut débit (24,35 millions d’euros), le déploiement du plan national numérique (63 millions) ou encore la mise en place d’un dispositif de cours interactif à distance avec robot pour un montant de 2 millions d’euros.
Pour de meilleures conditions de travail, le Département mise sur des actions éducatives avec un focus sur la découverte des métiers et du monde économique pour l’orientation des collégiens (1 million), un plan Voile et aviron ainsi que l’aide aux devoirs pour 7 millions d’euros dont 4,5 millions d’euros supplémentaires. Une restauration scolaire améliorée et de qualité est aussi au menu avec, notamment, le lancement d’une plateforme d’achat de produits locaux.
Si les conseillers dans leur ensemble ont voté pour ce plan stratégique pour la collectivité, le groupe communiste a pointé du doigt la sécurisation dans les écoles « qui ne doit pas aboutir à une bunkérisation. C’est du nombre d’adultes présents et de la présence effective et renforcée de la médiation que dépendent, avant tout, la prévention et la sécurisation ».
Comme le PC, Frédéric Vigouroux (PS) a regretté ne pas avoir été davantage associé sur le fond du dossier, et a proposé, non sans un trait d’humour,« un plan Jaurès » équivalent pour la solidarité.
Lien utile.
Le Département s’engage à maintenir les 300 contrats aidés des collèges