La Nouvelle Société Savante de Marseillologie, association de jeunes intellectuels constituée en société savante tente une approche critique des discours médiatiques sur la seconde ville de France. Non pour juger ou condamner, mais en vue de décrypter les textes et propos, surtout lorsqu’ils multiplient clichés, stéréotypes et approximations. « Kalashnikov, cagoles, pétanque ou règlements de comptes… » Il s’agit d’examiner d’où viennent ces caricatures et si l’inversion du stigmate, ce que vise par exemple la campagne de marketing territorial « Si vous saviez ce qui se passe ici » constitue une réplique convaincante, susceptible de restaurer la réputation de « la porte de l’Afrique du Nord. »
Vers 3013
Ces « marseillologues » rebondissent sur les suites collatérales et parfois perverses de l’année culturelle capitale. Avec son “in” et son “off”, ses excès ou dérives. Entendre ici l’addiction aux grands événements à caractère spectaculaire ; les grands axes de communication visant à vendre un espace qui, en réalité, n’est pas commercialisable. Ou encore les gestes exhibitionnistes, voire obscènes, d’une architecture somptuaire, qui oublie fréquemment de se demander à qui cela va vraiment profiter.
Déjà parus sous ce registre Marseille ou la mauvaise réputation (Olivier Boura), Manuel de survie (Jean-Laurent Cassely) tandis que Nicolas Maisetti a signé chez L’Harmatan Opération culturelle et pouvoir urbain et que le jeune chercheur Fabien Pecot mène à l’université une analyse portant sur six cents articles de trois quotidiens (Figaro, Libération, Monde) traitant de « la cité phocéenne », entre 1998 et 2013. Ses conflits, ses poubelles, ses trafics et son vélodrome sans vélo. Ce jeudi soir, à partir de 19h, deux tables-rondes, « entre baffes et galéjades », avec l’idée de passer du “Marseille bashing” au “Marseille branling” (!?)
Lien utile : Le détail du programme sur le site du Mucem