Comme le reste de la France, les Bouches-du-Rhône n’ont pas échappé pas à la baisse des prix de l’immobilier entre 2014 et 2015. Mais dans le département, les disparités sont importantes selon les secteurs : « les rattrapages se font de manière sectorielle suivant le type de biens et de zones ; on assiste à un nivellement selon les zones qui avaient parfois trop, parfois trop peu augmenté », constate Me Jean Coulomb, président de la Chambre départementale des notaires des Bouches-du-Rhône, qui a dévoilé mercredi 30 septembre les chiffres issus de la base de données Perval, alimentée par les notaires, pour l’année 2014-2015.
Ainsi, si les prix des maisons anciennes ont encore augmenté sur cette période de 1% à 5% dans les secteurs les plus onéreux (Aix-en-Provence, la Côte Bleue, La Ciotat, les bassins d’Aix et d’Aubagne), ils ont au contraire baissé dans les autres secteurs – à l’exception du bassin de Berre -, c’est-à-dire Allauch-Plan de Cuques, bassin de Gardanne, bassin de Salon, Marseille, et dans l’Ouest du département.
Aix, la plus chère de France. Marseille rétrograde
Même disparité pour ce qui concerne le prix des appartements anciens : tandis qu’Aix-en -Provence est toujours la plus chère des 34 villes de France de plus de 100 000 habitants (hors Paris), Marseille rétrograde encore : en 10 ans, elle est passée de 7ème en 2005 pour atterrir 12ème du classement en 2015. Quant au marché du neuf, les prix dans le département se stabilisent pour se mettre en adéquation avec les capacités des acquéreurs.
[pullquote] Jean Coulomb : « Cette diversité est une richesse. »[/pullquote] Ce retour des prix vers des niveaux plus abordables est à l’origine d’une légère reprise de l’activité en 2015. Et cela d’autant plus que le caractère hétérogène du marché local permet à chacun de trouver son bonheur, selon son budget et ses besoins : « cette diversité est une richesse. Cela signifie que notre région peut offrir beaucoup de choses à des gens très différents », conclut Jean Coulomb.
A lire demain la suite de notre dossier avec l’évolution par secteur géographique.