Gomet’ : Revenons tout d’abord sur la période des soldes de cet été. Comment s’est-elle passée ?
Sandra Chalinet : En juillet, j’avais peur que Miramas (McArthurGlen Provence) nous fasse une concurrence importante sur les soldes mais pas du tout, on a fait un très bon mois de juillet et un mois d’août encore meilleur. Il est vrai que mai-juin a été un peu « compliqué » car, en comparable, en 2016 nous avions pas mal profité de la présence de nombreux touristes de grande qualité grâce à l’Euro. Mais au final, on s’est dit que l’an passé, avec les événements de Nice, on n’avait pas continué notre progression mais, sans baisse, on avait réussi à stabiliser, et là, cette année, on a eu une très forte fréquentation. Je pense que nous avons pas mal bénéficié des touristes qui ont fréquenté Marseille et la région.
Quel est objectif votre pour cette année ?
S.C. : On reste sur nos 13 millions. On est bien là pour l’instant… L’objectif était 15 mais on ne met pas la pression sur la fréquentation parce qu’on se dit qu’avoir 13 millions de clients qualifiés qui apprécient le centre, qui consomment et qui correspondent bien à notre offre commerciale, c’est mieux que d’en avoir plus mais et moins qualifiés. Donc là, on stabilise pas mal et je pense que notre challenge est plutôt de faire en sorte que nos clients viennent plus souvent, qu’ils restent plus longtemps et qu’ils découvrent l’ensemble du centre parce-que le centre est grand et ils ont l’habitude d’aller toujours dans les mêmes enseignes sans se rendre compte qu’il y en a d’autres, en dessous par exemple. Le travail est plus à ce niveau là.
Comment se présente alors la rentrée ?
S.C : Septembre démarre bien mais nos événements sont plutôt pour octobre car Les Terrasses ne célèbrent pas la rentrée scolaire, dans la mesure où ce n’est pas ici qu’on vient acheter les cahiers, les classeurs… donc nous faisons plutôt une animation début octobre, destinée à faire connaître les nouvelles collections à nos clients et les offres promotionnelles à nos clients. Pour le premier week-end, donc le 5-6-7-8 octobre, nous allons dupliquer un événement qui se fait dans nos centres en Angleterre et qui s’appelle Your Five : nous proposons aux clients de déterminer, en partenariat avec un styliste, cinq pièces basiques qu’ils doivent absolument avoir dans leur dressing. En fonction de leur personnalité, de la mode du moment…, le styliste les aide à réaliser ce dressing basique idéal. Nous sommes allées voir en Angleterre comment cela se déroulait et, parce qu’on aime bien faire les choses un peu différemment, c’est une façon peu commune pour faire découvrir les nouvelles collections et le style de la saison.
Quelles sont les dernières enseignes arrivées aux Terrasses ?
C’est Coach, maroquinerie de luxe, Dim au niveau 1, Un Deux Trois qui fait une offre pour la femme « working girl », puis vont arriver Jacadi, Benetton et d’autres qui sont en cours de signature. Après, nous n’avons pas énormément de locaux vides mais quand on a de la place, nous essayons de trouver une offre qui soit nouvelle, innovante ou pas forcément représentée dans la ville.
Quelle est la plus grande difficulté pour le centre ?
S.C : Nous avons 50% de clientèle marseillaise et 30% qui viennent de la région. C’est assez simple de communiquer auprès d’eux sur notre offre, nos services, sur le confort d’achat, la belle vue… tout ce que Les Terrasses peuvent offrir. Par contre, on a 20% de notre clientèle qui sont des touristes et ceux-là, c’est du one-shot ! Il faut recommencer chaque année parce-que ce ne sont pas les mêmes. C’est tout un travail très intéressant qui est à faire. Donc pour certains, c’est récurrent et on engrange au fur et à mesure, et puis pour d’autres, on recommence.
Il était peut être question de vous agrandir. Qu’en est-il ? Est-ce dans vos projets ?
S.C : Le Port va lancer un appel à projets à la fin de l’année pour apporter une offre loisirs-divertissement sur le littoral. Comme c’est à côté des Terrasses et du Silo, je pense qu’on va répondre. On a une belle offre shopping, une offre restauration en front de mer qui fonctionne très très bien, une offre festive avec le rooftop ou le Reverso qui fonctionne aussi très bien, on se dit qu’on pourrait développer cet axe loisirs-entertainment avec des activités qui n’existent pas forcément dans la région.
Comme quoi par exemple ?
S.C : On voit déjà en France des choses qui existent et qu’on n’a pas… Je suis allée à Paris cet été et j’ai emmené ma fille faire l’activité iFly qui est la simulation de saut en parachute. Il y a aussi des enseignes comme Koesio, qui sont des accrobranches hyper sophistiqués à l’intérieur d’une grande salle dans le noir avec de la musique. Et puis si on regarde ce qui se fait à Dubaï ou en Asie, il y a beaucoup de choses à amener. L’idée est de toujours conserver ce qui fait l’ADN des Terrasses du port, c’est à dire d’arriver à être attractif aussi bien pour les familles de Marseille et de la région, que pour les touristes mais également par rapport à toute une clientèle de personnes qui travaillent sur Euroméditerranée et qui parfois, aimeraient avoir des activités en after work ou en séminaire. Ça peut venir ainsi compléter l’offre du Silo et celle des Terrasses.
Vous allez donc tenter d’apporter une réponse à cet appel ?
S.C : On attend le contenu mais oui, j’aimerais bien.