Cela fait plus d’un an que le chantier naval de La Ciotat attend le feu vert de la Métropole pour étendre sa zone d’activités dédiée aux sous-traitants. Ce jeudi 28 juin, le conseil métropolitain a finalement approuvé le projet en confiant ses 32 000 mètres carrés de terrains à la société LCS Yachting Village, gérée par le chantier naval. « C’est un pas de plus vers la concrétisation de nos ambitions : devenir le pôle de référence mondial dans le refit et la réparation de méga-yachts », se félicite Jean-Yves Saussol, président de La Ciotat Shipyards. La création de ce village d’entreprises, annoncée par Gomet’ en avril dernier, s’inscrit dans un vaste projet d’investissement de 100 millions d’euros porté par le chantier naval. Il vient compléter la mise en service de la grande forme confiée à Lurssen et MB92 qui a également repris Compositeworks.
Un chantier en quatre étapes de fin 2018 à 2024
Au total, ce sont 12 000 mètres carrés dont 8 000 mètres carrés destinés à l’accueil de locaux d’activités et 4 000 mètres dédiés au tertiaire qui vont être réalisés. Les travaux doivent démarrer dès la fin de cette année pour se dérouler en quatre tranches jusqu’en 2024. La première étape passera par la démolition de l’ancienne école de soudure et la reconstruction de 2 000 mètres carrés de locaux qui accueilleront les premières entreprises dès l’année prochaine : « Nous croulons sous les demandes et nous avons déjà quasiment signer avec les premières sociétés qui s’installeront », affirme Jean-Yves Saussol. Suivra ensuite la construction de l’îlot central composé de plusieurs bâtiments qui sortiront de terre en 2021. Deux ans plus tard, près de 3 000 mètres de locaux d’activités tertiaires viendront compléter l’ensemble avant l’aménagement de la zone face à l’entrée des chantiers en 2024.
Le montant total des investissements est estimé à 15,7 millions d’euros entièrement supporté par la société LCS Yachting Village créée tout spécialement pour l’occasion. Ce programme doit permettre l’implantation d’une cinquantaine d’entreprises de la filière maritime qui vont générer à terme 900 emplois, « ce qui incitera les grands donneurs d’ordre à faire appel aux sous-traitants locaux. Nous sommes actuellement à 55 % de sous-traitance locale, on veut passer à 80 % », avance Jean-Yves Saussol. Parallèlement, le chantier naval continue d’étudier les offres des candidats pour son ascenseur à bateaux de 4 000 tonnes. Les noms ne devraient pas tarder à être connus, « certainement avant le Monaco Yacht Show de septembre », annonce la président de La Ciotat Shipyards.