D’un côté, des usines à Fos-sur-mer qui aimeraient bien réduire leurs émissions de dioxyde de carbone. De l’autre, une start-up, Coldep, a développé un procédé de recyclage (biorémédiation) des fumées industrielles pour cultiver des microalgues en partenariat avec l’Ifremer à Palavas-les-flots (34). Les deux se rejoignent aujourd’hui sur le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) pour lancer officiellement la première réalisation du projet Vasco2. Sur le site de Kem One, un grand bassin de 160 m² est dorénavant relié à la grande cheminée de l’industriel pour capter une partie des fumées rejetées. Coldep prévoit ainsi de cultiver plusieurs milliers de tonnes de microalgues grâce au CO2 capté. L’étape suivante est de transformer ces micro-algues en biocarburant.
Total raffinera le brut issu des micro-algues à Berre
Autre partenaire du projet, le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) travaille sur la conversion des végétaux marins en brut grâce au procédé de liquéfaction hydrothermale (LHT). Pour l’heure, les scientifiques ne parviennent à en tirer que de toutes petites quantités mais de grands groupes pétroliers sont d’ores et déjà intéressés. Lyondell Basell et Total viennent en bout de chaîne de Vasco 2 pour la raffinage.
Avec la transformation de son site de La Mède en bioraffinerie, Total est tout particulièrement intéressé par cette initiative qui pourrait lui fournir du biobrut à bas coût. Mais le chemin est encore long avant avant de parvenir à une production de masse de ce carburant vert à partir de microalgues. Les premiers litres de biocarburants raffinés issus de ces microalgues ne devraient pas être mis sur le marché avant 2030.
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