C’est tous les ans le même scénario : dès qu’avril pointe le bout de son mois, vous brûlez d’envie de porter la fameuse petite robe en coton blanc qui vous va si bien ou d’enfiler ce merveilleux bermuda un peu court, coupé juste au-dessus des genoux, qui vous confère une dégaine azuréenne des plus enviables.
Sauf qu’en avril, on ne se découvre pas d’un fil et que pour le vin rosé c’est pareil : on attend mai pour boire le vin qui nous plaît. Et cette année, la règle est encore plus vraie. Pourquoi ? Parce que la météo hasardeuse de la fin de l’été 2014 a incité les vignerons à repousser très tard la vendange, les grains prenant leur temps pour mûrir. Conséquence : les grains ont été ramassés tard, donc la vinification, l’élevage et l’embouteillage s’en sont trouvés décalés. Le rosé, bien que déjà mis en vente, doit encore attendre quelques semaines. il n’en sera que meilleur.
Enfin, sachez que la récolte 2014 s’est élevée à 1 385 500 hectolitres pour les appellations Côtes de Provence, Coteaux d’Aix-en-Provence et Coteaux Varois en Provence. Sachez aussi que 89% des vendanges de 2014 seront consacrées au seul vin rosé, soit 165 millions de bouteilles de rosé de Provence AOP qui porteront le millésime 2014 sur leur étiquette. Vous aurez quelque chose à raconter à l’apéritif… Allez, santé !
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(Illustration : dégustation du vin rosé avec Alexeï Dmitriev, au centre, vigneron provençal d’adoption, propriétaire du château La Martinette, un domaine viticole varois et des clients belges cette semaine sur le quatre mâts russe, le Krusenstern, amarré à Marseille. © GoMet’ /JFE)