SOS Méditerranée a annoncé dans un communiqué du mercredi 17 octobre 2018 qu’elle allait entamer des poursuites judiciaires à l’encontre des membres du mouvement politique Génération Identitaire, pour l’instant mis en examen par le juge d’instruction pour « violences en réunion, séquestration, participation à un groupement en vue de commettre des violences, enregistrement et diffusion d’images violentes.» SOS Méditerranée se constitue partie civile dans le cadre de l’information judiciaire qui est en cours.
Des responsables politiques et publics visés
« Ce n’est pas la première fois que l’association SOS Méditerranée est victime d’intimidation et de diffamation de la part de groupes et d’individus malveillants. Mais après l’attaque du siège de notre association le 5 octobre à Marseille, la gravité des faits et l’apologie de ces délits par des responsables politiques ou publics nous obligent à réagir fermement », a déclaré Francis Vallat, président de SOS Méditerranée France, lors d’une conférence de presse organisée à Marseille.
L’ONG a ajouté poursuivre aussi pour diffamation, apologie de la violence et propos racistes et haineux, en raison des discours tenus par les agresseurs mais aussi par des personnalités politiques. Pour rappel, 22 personnes affiliées à Génération Identitaire avaient pénétré dans les bureaux de l’ONG rue Paradis à Marseille le 5 octobre aux alentours de 14h. Dans des échanges virulents, trois salariés avaient été forcés à sortir des locaux et quatre autres étaient restés bloqués avec les agresseurs. Les membres du groupuscule d’extrême droite avaient ensuite allumé des fumigènes et déployé une banderole aux fenêtres intitulée « SOS Méditerranée complice de trafic d’êtres humains ».
Une incursion en mode commando
La police était intervenue en pénétrant dans le bâtiment pour tenter de faire sortir les trois membres de l’équipe de SOS Méditerranée et d’interpeller les assaillants, placés par la suite en garde à vue. « Lors de cette attaque violente dans les locaux de l’association, des salariés ont reçu des coups, d’autres ont été retenus contre leur gré, nous avons tous été extrêmement choqués et traumatisés par cette intrusion en mode « commando » et l’utilisation d’une telle violence », a expliqué l’une des victimes.
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