Deux manifestations se sont opposées, samedi 5 novembre, devant la préfecture de Marseille sur le thème de l’accueil des migrants de Calais. Séparés par un cordon de CRS, présents en masse, pro et anti accueil se sont fait face sous les fenêtres du préfet, en charge du dossier au nom de l’Etat. C’est Stéphane Ravier, sénateur-maire des 13ème et 14ème arrondissements de Marseille, qui est à l’origine de la manifestation, ayant appelé les sympathisants FN à se rassembler contre l’accueil de migrants dans la ville. À peine une centaine de ses militants sont venus, accompagnés d’élus à la Région et de Marseille. En face, les contre-manifestants, mobilisés à l’appel du collectif Soutien migrants 13, en majorité plus jeunes, ont remporté la bataille du nombre, ils étaient environ 350.
Un cortège improvisé
Scandant des slogans antifascistes et de soutien aux migrants, ces derniers se sont aussi largement fait plus entendre, tentant de couvrir la voix de Stéphane Ravier pendant son discours. Dès la fin de celui-ci, les militants FN se sont dispersés, tandis que ceux d’en face organisaient un cortège improvisé, ou surprise, sur la rue Saint Férreol. Remontant ensuite du Vieux-Port par la rue Breteuil, ils se sont heurtés aux policiers qui les avaient suivi. Selon le préfet de police Laurent Nuñez, ces derniers ont « pris à partie les effectifs de police » avec des jets de projectiles. Les policiers ont répliqué par l’usage de neuf grenades lacrymogènes. Quatre policiers ont été légèrement blessés et un manifestant a été interpellé.