Aux côtés du recteur d’Académie et de nombreux universitaires, le sénateur républicain Gaudin et le député socialiste Ciot ont participé jeudi à l’inauguration du siège d’Aix Marseille Université (Amu), au Pharo.
Dans l’environnement exceptionnel de ce site emblématique, 350 des 8 000 salariés de cette Université dirigeront 73 000 étudiants, dont 10 000 étrangers, une quarantaine d’unités de formation et de recherche, douze écoles doctorales, dans lesquelles 3 800 savants préparent le plus haut diplômé existant, le doctorat.
Première de France
Ces chiffres font d’Amu la première université francophone de France – et peut-être du monde – mais elle semble mieux connue à Shanghai et aux USA qu’à Bouc Bel Air ou Coudoux ! Avec le soutien de la région Paca, de Marseille et d’autres collectivités, elle s’est constituée en regroupant, en 2012, les trois universités préexistantes, celle de la Méditerranée, Paul Cézanne et de Provence. Ce pôle d’excellence fait maintenant la preuve, selon son président Yvon Berland*, comme aux yeux du maire de Marseille, « que jouer collectif permet de jouer gagnant. »
Médecine tropicale
Amu occupera donc, en surplomb du Vieux Port, quatre bâtiments rénovés, un patrimoine de 13 millions d’euros. Soit un dixième de ses dépenses annuelles. Le service de santé des armées avait ici installé, depuis plus d’un siècle, l’Institut de médecine tropicale, d’où partirent soigner outre mer des générations de médecins. Et avant même ces “french doctors”, l’impératrice Eugènie, pour qui fut édifié ce palais, (et qui jamais ne l’habitat), en fit don à Marseille, à condition que l’intérêt public y soit pérennisé. Le régime universitaire n’est plus impérial, mais la gouvernance partagée reste fidèle à cette haute mission du savoir comme bien commun d’intérêt public. Et c’est tant mieux.
Nous publions à partir demain mardi 28 avril notre entretien avec Yvon Berland, le président d’Amu. Durant 45 minutes, Yvon Berland parle de l’achèvement de la fusion des trois universités, de sa méthode, des projets et revient aussi sur les critiques exprimées par Gérard Bramoullé le 1er adjoint de la ville d’Aix-en-Provence diffusée sur GoMet’. Pour Yvon Berland, il s’agit que de « graves mensonges. »
(Illustration : inauguration jeudi 23 avril 2015 au Pharo à Marseille. Crédit Amu/DR)