La start-up de Pascal Lorne, basée à Aix, clôture mercredi 31 janvier son troisième tour de financement. Un montant conséquent qui va permettre à la plate-forme de recrutement en ligne d’intérimaires de poursuivre sa croissance.
Lancé en avril 2015, Gojob est le dernier-né de Pascal Lorne, un multi-entrepreneur qui a connu le succès avec sa société Miyowa à Marseille, est parti aux Etats-Unis puis est revenu à Aix pour lancer cette start-up. Son troisième tour de financement s’appuie sur les mêmes sources que le précédent, datant d’avril 2016 et qui s’élevait à 1,5 million d’euros : « Nous nous appuyons sur nos investisseurs historiques [Kois Invest, Breega Capital et un pool bancaire et d’entrepreneurs ndlr] pour ce tour de financement de 17 millions, nous a déclaré Pascal Lorne. Le financement provient à 50/50 de fonds propres et d’emprunts. »
En premier lieu, cet argent va servir à faciliter la croissance de la société. Gojob proposera en 2018 ses services dans 15 villes supplémentaires, en plus des 35 où elle opère actuellement. Côté effectifs, la société passera de 30 à 50 salariés d’ici à la fin de l’année, la majorité des recrutements devant être constitués d’ingénieurs R&D. Cette levée de fonds répondra aussi au besoin de financement de Gojob, inhérent à son activité. Car la start-up joue le rôle d’employeur pour des intérimaires travaillant pour ses clients : elle doit donc payer ces intérimaires en fin de mois puis attendre un mois après d’être payée par ses clients.
Bénéficiaire en 2018
Côté finances, Gojob se porte bien. Son chiffre d’affaires 2017 s’est élevé à 7 millions d’euros, avec l’ambition d’atteindre les 30 millions en 2018. Quant à la rentabilité, Pascal Lorne explique que Gojob est actuellement « quasi-bénéficiaire » et le sera définitivement en 2018.
Au-delà, c’est à un vaste chantier technologique que la société va pouvoir s’atteler. Le coeur de l’activité de Gojob repose sur un algorithme de « matching », mettant en relation automatiquement le bon intérimaire et la bonne mission. L’objectif pour 2018 sera de lui ajouter ce que Pascal Lorne appelle « une pincée d’intelligence artificielle » permettant d’améliorer sa pertinence.