A côté du petit million de personnes actives dans les Bouches du Rhône, (presque neuf cents mille), et quasi autant de femmes que d’hommes, 138 000 cherchent du boulot en janvier 2015. Soit un taux de l’ordre de 12 à 15% de demandeurs, selon le mode de calcul. Autre repère, ce chiffre de 138 000 correspond, grosso modo, à l’équivalent de toute la population d’une ville comme Aix-en-Provence, 142 000 habitants, en incluant nourrissons et vieillards. Après le département du Nord, devant Paris et la Seine-Saint-Denis, notre département 13 est bien le second de tout le pays quant au nombre record de sans emploi. Certains évoqueraient la médaille d’argent, si on courrait en vue de ce triste record.
20 € par jour
Pour aider les plus démunis de ces chômeurs, le département distribue le RSA, Revenu Social d’Activité. En 2014, cette allocation fut perçue par 73 625 buchorhodaniens. Trois pour cent de plus que l’année précédente, alors que sur la même période l’évolution nationale s’élevait au double (6%). Montant global des crédits consacrés à cette aide : 511 millions d’euros. Soit 578 euros par mois versés à chaque bénéficiaire, un peu moins de vingt euros par jour.
Afin de combattre la précarité, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône vient d’adopter avec les responsables départementaux de Pôle Emploi un dispositif d’accompagnement global.
Faire plus pour les moins bien lotis
Les mesures retenues visent les publics les plus éloignés du retour à l’emploi et à l’insertion professionnelle. L’objectif consiste à faire plus en faveur de ceux qui en ont le plus besoin. Les deux institutions conviennent de mieux coordonner leurs compétences et expertises en vue d’un suivi personnel mieux adapté. Ce soutien spécifique aux personnes peut s’étaler sur un an, voire 18 mois. Les spécialistes du travail social agissant sous l’égide du département collaboreront désormais plus étroitement avec les conseillers de Pôle Emploi en vue d’explorer toutes les pistes d’activité possible pour ceux qui en sont exclus. Du travail donc pour les accompagnants du secteur social. Mais y aura-t-il au bout de ces nouvelles conventions du travail réel pour ceux qui voudraient bien échapper à l’assistanat et à la dépendance ? La réponse se lira probablement dans les tableaux statistiques de fin d’année.